Lu dans le DL du 2.05.018
LE BILLET
PAR GEORGES BOURQUARD
Pentecôte, une pluie
de mauvaises nouvelles
C’est quand les Français ont les doigts de pied en éventail que les
nouvelles qui fâchent tombent comme à Gravelotte.
À croire que les
oiseaux de mauvais augure attendent les ponts de mai pour sortir en
douce de leur cage.
En ce lundi de Pentecôte décrété journée de solidarité c’est-à-dire
travaillée mais pas rémunérée, il est question d’en instituer une
seconde.
Le gouvernement joue petit bras : une semaine complète
d’un coup permettrait de régler le problème des déficits une bonne
fois pour toutes et d’éviter d’avoir à y revenir d’ici deux ou trois ans.
À chaque intervention du ministre de l’Économie, il faut s’attendre
au pire.
Ce week-end, on n’est pas déçu.
Il annonce dans la même
phrase le maintien de la taxe d’habitation sur les résidences
secondaires et la baisse des aides sociales si le chômage venait à
diminuer.
Dans les prochaines semaines, on peut compter sur les
ordinateurs de Bercy pour affirmer que l’emploi s’améliore dans le
pays.
Mais tout ceci n’est rien, le plus désagréable reste à venir : cet été
la France va se trouver à court de vin rosé.
La faute à une récolte
médiocre l’an dernier et surtout à une demande étrangère de plus en
plus forte.
Les Américains, les Anglais et les Allemands boivent
désormais le rosé français comme du petit lait.
Si Emmanuel Macron
veut éviter que le pays s’arrête et monte sur les barricades, il doit
limiter fissa les exportations et déclarer le rosé grande cause
nationale.
L’enjeu est de taille, c’est le patrimoine de la France qui fout
le camp.
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