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samedi 20 janvier 2018

HISTOIRE et MEMOIRE - J'aime l'Histoire et le Patrimoine:LE 18 MARS 1871

HISTOIRE et MEMOIRE

 J'aime l'Histoire et le Patrimoine.
   
Christian LE Moulec
20 Janvier, 12:36
LE 18 MARS 1871 

En ce mois de mars, l’Assemblée nationale, composée d’une immense majorité de monarchistes, entend mater le peuple de Paris sans aucun ménagement et désarmer du même coup la Garde nationale. Le monde des affaires exige que les choses soient rondement menées. Bref, tout ce beau monde veut l’effusion de sang. 
La gauche, bien au contraire, veut se garder de réagir aux provocations de l’exécutif et donne des consignes dans ce sens. 
Jules Vallès écrit dans le Cri du Peuple «Attention, pas de guerre civile ! La guerre civile perdrait la liberté. Deux heures de conversation à coups de canon et c’est vingt ans d’euphorie pour les banques et vingt ans de misère et de silence dans les faubourgs ! » 
Bien que détestable personnage, Thiers n’est pas pour autant un imbécile. Il sait très bien que les monarchistes l’utilisent pour faire le sale boulot et ensuite le balayer. Le but ultime étant l’effacement de la République. Thiers est un « républicain » partisan d’une république conservatrice pourvu qu’il en soit le président. Il ne souhaite pas l’épreuve de force avec les Parisiens. Car dans ce cas, un traîneur de sabre clone de Cavaignac, après avoir massacré la population, risquait de prendre le devant de la scène au détriment de Thiers. Il pense qu’une forte présence militaire dans Paris suffira à intimider les gens. C’est pourquoi, il est allé toquer à la porte de Bismarck pour lui demander la permission de lever des troupes. Il put mobiliser déjà 40 000 hommes. 
Mais il lui fallait faire, sans risque, quelque chose de spectaculaire pour calmer les ardeurs belliqueuses des « gens de biens » et les rassurer. Il fallait agir rapidement. Les députés allaient se réunir le 20 mars à Versailles, et Thiers entendait plastronner devant eux. 
En outre, Rouland, tout puissant gouverneur de la Banque de France, l’inondait de missives pressentes « On y voit clair ! Devant nous, c’est la république rouge, jacobine et communiste. Ces gens-là ne connaissent qu’une défaite, celle de la force ! » 
Thiers ne trouva rien de mieux que de faire saisir les canons stockés sur la butte de Montmartre. Canons acheminés là pour échapper au regard des Prussiens lors de leur parade du 1er mars sur les Champs Elysées. 
« Vous vous rendez compte. Ces canons sont aux mains des rouges et ils peuvent à tout moment bombarder Paris ! » 
Sauf que ces canons n’étaient pas utilisables en l’état. 
La troupe se mit donc en chemin dans la nuit du 17 au 18 mars. Le Garde national, un nommé Turpin, était de faction. Il fut tué. Ce fut le premier mort de la Commune. Au bruit, les riverains commencent à affluer. Le général Lecomte ordonne de tirer. Les soldats du 88ème de ligne refusent, mettent crosse en l’air et fraternisent avec le peuple. Lecomte est fait prisonnier par ses soldats. Le général Vinoy ordonne aux troupes de se replier sur la rive gauche. 
Thiers prend peur. A 16 heures, il s’enfuit à Versailles après avoir donné l’ordre à toutes les autorités politiques, administratives, financières et enseignantes de quitter Paris et de se replier sur Versailles. 
Jules Ferry écrira « Ce fut un formidable échec ! » 
https://youtu.be/ojElVa5aGL0
LE 18 MARS 1871
En ce mois de mars, l’Assemblée nationale, composée d’une immense majorité de monarc...

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