Translate

mercredi 22 novembre 2017

Le Front national viré par sa banque !

lu dans le DL du 22.11.2017



LE BILLET PAR GILLES DEBERNARDI

 Le Front national viré par sa banque !


Décrétant un impôt sur les pissotières, l’empereur Vespasien lançait à la face du monde : « L’argent n’a pas d’odeur ». 
Depuis, devenu métaphore universelle, l’adage n’a pas pris une ride. 
Lorsque le fric afflue, bien peu se soucient de sa provenance. 
On s’étonne donc d’apprendre que la Société Générale éjecte le Front national de sa clientèle.
 Ça sent pas bon, ou quoi ?
 Ses narines se montraient moins sensibles lorsque l’établissement laissait Jérôme Kerviel spéculer dans les grandes largeurs avant de s’indigner, a posteriori, des agissements du trader fou. 
Pour le camp lepéniste, c’est un sale coup. 
Emprunter à Poutine lui causait moins de soucis.
« Ne pas avoir de compte peut valoir au parti l’annulation de toutes les subventions reçues pendant la campagne », s’inquiète le trésorier, Wallerand de Saint-Just.
 Pire, la banque restant muette sur ses motivations, un méchant soupçon s’installe.
 Certains des fonds versés par le FN auraient suscité la saisie de Tracfin, organisme du ministère de l’Économie chargé de traquer les circuits opaques…
 Voilà ce que propage la rumeur qui avance dans le paysage politique à la vitesse d’un cheval au galop. 
La droite « patriotique », ulcérée, nie tout en bloc et dénonce une scandaleuse discrimination. 
D’autant que l’UMP-LR, qui quémande au même guichet bancaire, reste la bienvenue malgré ses dettes astronomiques.
 Ce soir, la diva Marine va donc pouvoir nous interpréter le grand air de la persécution.
 Son refrain favori. 
Elle tiendra une conférence de presse sur le thème « la démocratie française menacée par les oligarchies financières ».
 Pas celles de Moscou, mais de Paris

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire