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mardi 21 novembre 2017

CHRONIQUE EN MACrONNERIE - « À 80 ans, elle doit quitter l’hôpital à minuit »..........

CHRONIQUE EN MACrONNERIE

« À 80 ans, elle doit quitter l’hôpital à minuit » (Lu dans Ouest-France)

« Nous allons fermer des lits inutiles », a déclaré, le mois dernier, la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, en martelant son intention de couper dans les dépenses de santé, de généraliser les soins ambulatoires à l’hôpital mis en avant par celle qui l'a précédée, Marisol Touraine (admis tôt le matin, le patient doit quitter l’hôpital dans la journée pour ne pas occuper de lit la nuit).
 L’actuelle ministre veut accélérer cette politique. 
En voici une illustration, donnée par Ouest-France, le 9 novembre. « Yvonne, 80 ans, a été admise, fin octobre, au service des urgences de l’hôpital de Vannes (…).
 “Elle ne mangeait plus, elle était très faible”, explique François Coupez, son fils (…). 
En fin de soirée, elle passe des radios et est installée sur un lit, dans une chambre.
 “À minuit, un médecin est venu la voir en lui disant qu’elle devait partir. 
Elle a tenté de nous joindre, en vain”, poursuit son fils, en colère. Sans mode de transport, on lui demande si elle possède un moyen de paiement pour réserver un taxi. 
“En pleine nuit, à 80 ans, ma mère s’est retrouvée devant l’hôpital et a payé 103 euros pour rentrer chez elle”, regrette François Coupez. 
Arrivée vers 2 heures du matin à son domicile, Yvonne va alors avoir beaucoup de mal, dans le noir, à ouvrir sa porte de garage. Elle était trop faible.
 Sans force, elle aurait pu passer la nuit dehors. »

publié par Informations Ouvrières N°479


LA SÉCU, L’ASSURANCE CHÔMAGE, ETC.

Ce que Macron veut faire : « Sortir d’un système où chacun se dit “j’ai cotisé, j’ai droit à être indemnisé” »

La CSG est non seulement le moyen de vider les caisses de la Sécu tout en exonérant les riches d’impôts, elle est aussi un outil redoutable pour bouleverser tout le système.

E n remplaçant les cotisations d’assurance maladie et d’assurance chômage par la CSG, le gouvernement Macron casse le financement de la protection sociale collective fondé sur les cotisations sociales.
 La CSG, c’est un impôt, appelé désormais à financer indifféremment l’assurance maladie, l’assurance chômage, la politique du logement, les retraites, etc. 
Enfin, ce qu’il en resterait…
 La CSG est non seulement le moyen de vider les caisses de la Sécu tout en exonérant les riches d’impôts (lire page2), elle est aussi un outil redoutable pour bouleverser tout le système.
 Le système de solidarité conquis en 1945 est fondé sur la règle simple : les cotisations de tous garantissent les droits de tous.
 Chacun des bénéficiaires, assuré ou ayant droit (parent, enfant, etc.), a des droits égaux.
 Macron lui-même l’a bien dit, le 14 février dernier, dans une interview au journal financier Les Échos, alors qu’il était encore candidat à la présidentielle. Il y déclarait, à propos de la « réforme » de l’assurance chômage qu’il prépare : « La réforme de l’Unedic permettra d’aller vers une assurance universelle (…). Nous sortons réellement d’un système assurantiel où chacun se dit “j’ai cotisé, j’ai droit à être indemnisé”. » Macron le dit lui-même. 
Grâce à l’impôt CSG, il faut en finir avec « le droit à être indemnisé »…
 « Le gouvernement, en fonction de ses orientations politiques, aura alors les mains totalement libres pour décider, par exemple, de réduire drastiquement le niveau de l’indemnisation », notait déjà, le 18 décembre 2016, le journal Libération.
 Et ce qui se dessine pour l’assurance chômage est vrai pour tout.
 Le président du Medef a levé une partie du voile dans sa conférence mensuelle du 17 octobre dernier, concernant la future réforme de l’assurance chômage : « Nous imaginons au Medef et, là, ce sont des pistes de réflexion, qu’il peut y avoir un système à voir avec le gouvernement dans les semaines, les mois à venir sur un socle de base payé par la solidarité, donc par l’impôt, et puis un socle assurantiel par-dessus. »
 En langage clair : il y aurait un socle minimal, une misère, financé par l’impôt CSG et fixé par le gouvernement, et au-dessus, une « assurance » où les patrons ne paieraient rien.
 Pour les retraites, Macron veut aussi instaurer un « système universel ». 
Pour l’assurance maladie aussi : la ministre de la Santé vient de lancer une concertation pour la création d’un « panier de soins standard pour lequel le patient n’aurait aucun reste à charge », à condition qu’il ait une mutuelle.
 C’est l’équivalent du « socle de base » dont parle Gattaz pour l’assurance chômage.
 Et pour les soins qui ne figureraient pas dans ce « panier de soins » ?
 Il faudrait prendre une assurance « surcomplémentaire » pour être remboursé !
 Enfin, ceux qui en auraient les moyens. 
On l’aura compris : menés à terme, ces projets signifieraient la mort pure et simple de la Sécurité sociale.

publié par Informations Ouvrières N°479


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