Lu dans le DL du 19 septembre 2017
LE BILLET
PAR GILLES DEBERNARDI
Trump à l’ONU,
tout peut arriver !
Cancre réputé en matière de politique étrangère, Donald Trump fait
sa rentrée à l’école internationale.
Son grand oral devant l’ONU, c’est
aujourd’hui !
Le champion de « l’Amérique d’abord » va expliquer sa
philosophie au reste de la planète.
Les représentants de 200 pays,
dont les drapeaux ont le malheur de différer du sien, lui tendront une
oreille inquiète.
Lourd suspense, personne ne connaît vraiment les
intentions du pensionnaire de la Maison Blanche.
Veut-il toujours
rompre l’accord nucléaire avec l’Iran, naguère obtenu par Barack
Obama ?
Et quid de sa « fureur » guerrière contre le provocateur Kim
Jong-un, alias « Rocket Man » ?
Ou de ses sentiments à l’égard de
Poutine, tantôt ami, tantôt ennemi, sur fond de tragédie syrienne.
À
moins que le lunatique leader ne décide de réintégrer les accords
climatiques de Paris.
Tout peut arriver, la ligne diplomatique du personnage varie au gré de
ses humeurs.
Fin janvier, par exemple, il tenait les Nations Unies pour
pas grand-chose, « un club où les gens se rassemblent, bavardent et
passent un bon moment ».
Tas de « fainéants », comme dirait l’autre, le
multipartisme ne mène à rien. Huit mois plus tard, l’organisation vouée
à la paix retrouve - un peu - grâce à ses yeux.
Il exige néanmoins qu’on
en réforme le fonctionnement, pour la rendre « plus juste et efficace ».
Moins de lourdeurs administratives, pourquoi pas ?
Mais M. Trump,
souverainiste à peine déguisé, souhaite surtout diminuer la contribution
de Washington au budget onusien. L’Unicef et le Haut Commissariat
aux réfugiés vont devoir se serrer la ceinture.
Autant dire que la
misère du monde a encore de beaux jours devant elle.
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