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dimanche 24 septembre 2017

Ls Crises.fr - Bernie Sanders est le vrai chef de file des Démocrates pour 2020, par Matthew Iglesias

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24
Sep
2017

Bernie Sanders est le vrai chef de file des Démocrates pour 2020, par Matthew Iglesias


Source : Vox, Matthew Iglesias, 05-07-2017

Photo par Duane Prokop/Getty Images pour MoveOn.org
Tout en spéculant frénétiquement au sujet de la candidature éventuelle à la nomination démocrate de Joe Biden, Kamala Harris, Kirsten Gillibrand, Cory Booker et de pratiquement tout le monde, la majorité de la classe politique ignore l’évidence. Bernie Sanders, est, à certains égards, l’homme politique le plus populaire d’Amérique et de loin l’orateur le plus recherché et le collecteur de fonds le plus prolifique de l’histoire des États-Unis.
S’il avait dix ou vingt ans de moins, son absence à l’audition pour 2020 organisée par le Center for American Progress en mai dernier aurait été l’objet de toutes les conversations, mais, en l’état des choses, on s’est accordé à dire dans les couloirs qu’il était simplement trop âgé et que manifestement il ne voulait pas se présenter.

Mais ne vous y trompez pas : Sanders est le vrai favori démocrate pour 2020.
En ce moment, il fait exactement ce qu’un candidat qui échoue de peu doit faire pour se présenter la seconde fois. Il a créé une organisation politique nationale, il a resserré ses liens avec ses collègues du Capitole, il a maintenu une forte présence dans les médias nationaux et il parcourt le pays pour évoquer les problèmes qui se posent.
Il a subtilement infléchi ses orientations politiques au centre, ce qui le fait accepter dans des couches plus larges du parti. Dans le même temps, il n’a rien lâché sur les quelques questions qui lui tiennent à cœur comme Medicare, l’assurance-maladie universelle, et la gratuité de l’enseignement à l’université, ce qui lui donne exactement le programme clair et largement accessible qui fait défaut à beaucoup de Démocrates mainstream.
Bien sûr, s’il se présentait et qu’il gagnait, il aurait 78 ans et il serait, d’assez loin, le président le plus âgé de l’histoire des États-Unis. D’ailleurs, il ne se présentera peut-être pas. Cependant, ses récentes décisions laissent entendre qu’il a envie de se présenter et qu’il serait le candidat à se battre pour l’obtenir.
Personne ne pensait que Bernie Sanders avait des chances de gagner.
Quand on s’est rendu compte de l’impact de la campagne 2016 de Sanders, elle était déjà inéluctablement essoufflée. Presque personne, y compris Sanders lui-même, ne pensait pendant l’été ou l’automne 2015 qu’il avait la moindre chance de battre Hillary Clinton. Comme l’ont rapporté Patrick Healy et Yamiche Alcindor en avril dernier, il « doutait, au début, de pouvoir battre Mme Clinton, et, pour lui, son rôle était de faire entendre son message politique sur une Amérique manipulée, plutôt que de tout faire pour gagner l’investiture ». Et il s’est seulement alors appliqué à tenter de l’emporter quand ses sondages ont progressé, de façon inattendue, au début de 2016.
En conséquence, les dirigeants syndicaux proches de la critique de Sanders sur la ligne Clinton n’ont pas songé sérieusement à le soutenir effectivement. Au lieu de cela, ils se sont servis de sa présence dans la course comme levier pour obtenir de Hillary Clinton des concessions sur des questions comme le partenariat trans-pacifique et l’impôt Cadillac sur les plans d’assurance-maladie très généreux.
Et puisque Sanders se présentait plus pour faire mieux connaître les questions qui lui tenaient à cœur que pour l’emporter, il ne s’est pas soucié d’apporter des réponses approfondies aux questions de politique étrangère, même si en rappelant les tendances bellicistes de Hillary Clinton qui avait approuvé en 2003 l’invasion de l’Irak, il lui a fait perdre beaucoup de crédit auprès de la base du Parti démocrate.
Les élus ont eu, presque unanimement, peur de le soutenir. Même si leurs opinions politiques étaient plus proches de celles de Sanders que de celles de Clinton et des groupes de réflexion de centre gauche — y compris ceux qui sont résolument à gauche des Démocrates mainstream — les élus se sont abstenus de travailler avec Sanders sur l’élaboration de sa politique, de crainte d’avoir à affronter le courroux de Clinton.
La prochaine fois, Sanders aura un grand atout : on ne le sous-estimera pas. La grande majorité des syndicats ont soutenu la candidature du représentant Keith Ellison à la présidence du DNC (Comité national démocrate) dans cette guerre par procuration Obama / Sanders visant à s’assurer le contrôle de l’appareil du parti. Et depuis le début 2017, Sanders travaille efficacement avec ses collègues Démocrates du Congrès, donnant son adhésion à un message russe, que ses sympathisants les plus fidèles n’aiment pas, coparrainant un projet de loi sur le salaire minimal avec la sénatrice Patty Murray (D Wa) et organisant des rassemblements en faveur de l’Affordable Care Act.
En bref, les fondements ont été posés pour une primaire plus normale dans laquelle les membres du Parti démocrate, proches idéologiquement de Sanders, le soutiendront pour la plupart, plutôt que de soutenir son adversaire ou de rester neutres, comme ils l’ont fait en 2016.
Sanders forme son équipe.
Plus tôt dans l’année, Sanders — qui n’appartient ni au comité des Affaires étrangères, ni à celui des forces armées, ni à celui du renseignement — a discrètement adjoint à son équipe Matt Duss, analyste chevronné du Moyen-Orient, connu pour sa critique de la tendance américaine à conclure une alliance aveugle avec l’Arabie Saoudite et Israël. Il est intéressant de noter que Sanders, qui en tant que maire de Burlington, a conduit quelque chose qui ressemblait à une politique étrangère de gauche, mais qui n’a pas manifesté beaucoup d’intérêt pour cette question au Congrès, il veut pouvoir traiter avec compétence sur l’ensemble de ces questions.
Sanders a également choisi Ari Rabin-Havl, plus connu ces dernières années pour son émission de radio Sirius XM, mais qui a auparavant conseillé Harry Reid lors de ses débuts comme leader des Démocrates au sénat.
Tandis que Sanders continue à mettre sur pied son équipe à Washington, son organisation de politique nationale, Our Revolution, travaille assidûment à faire élire des sympathisants de Sanders à des postes fédéraux et locaux. Il y a d’ailleurs, et c’est un élément important, une grande diversité ethnique dans la liste des élus de Our Revolution, un groupe qui inclut des membres du Congrès, des législateurs fédéraux, des présidents de partis d’État, et même des membres de conseils municipaux. Son camp est conscient que la stratégie afro-américaine de 2016 était bancale à la fois dans sa conception et dans son exécution, et Sanders se met en situation de pouvoir compter comme représentants sur des élus noirs et latinos venant du pays tout entier, tout en courtisant également les dirigeants nationaux comme William Barber du NAACP. [NdT : National Association for the Advancement of Colored People – l’Association nationale pour l’avancement des personnes de couleur].
Sanders tranquillise
Enfin et ce n’est pas le moins important, tout en continuant à constituer son organisation politique nationale et à demeurer ,pour ses concitoyens, le porte-drapeau d’une génération montante de jeunes gens de gauche, Sanders se met à tenir compte des craintes qu’inspire aux responsables du parti l’extrémisme idéologique.
C’est peut-être sa tribune du New York Times du 13 juin 2017 au titre provocateur « How Democrats Can Stop Losing Elections » (Comment les Démocrates peuvent cesser de perdre les élections) qui exprime le mieux les opinions du Sanders d’après élections.
Il garde vis-à-vis des dirigeants du Parti démocrate le ton caustique qui est la principale raison de son audience auprès des électeurs du centre gauche qui détestent les Républicains, mais n’ont pas de lien émotionnel ni intellectuel avec le Parti démocrate. Et il maintient son adhésion militante à l’idée que « les Démocrates doivent garantir à tous, comme un droit, des soins de santé par le biais d’un programme de régime d’assurance-maladie à payeur unique » , et c’est là une idée à laquelle, depuis des années, la plupart des Démocrates, comme, par moments, Barack Obama, Hillary Clinton, Nancy Pelosi etc, ont dit adhérer en théorie mais qu’ils ont presque toujours hésité à mettre en pratique.
Mais dans d’autres domaines, les propositions de Sanders — faire payer plus de taxes aux riches, investir dans les infrastructures, encourager les énergies propres, rendre possible l’accès des immigrés sans-papiers à la citoyenneté, réformer le système de justice pénale — sont en phase avec le consensus au sein du parti. Certaines revendications de sa campagne des primaires ne font plus partie de son agenda politique (démanteler les grandes banques, interdire la fracturation hydraulique au niveau national, imposer une taxe carbone). Dans le sillage du succès du slogan « Bernie aurait gagné », Sanders a profondément engagé sa base militante en faveur de l’assurance-maladie pour tous, tout en reconfigurant d’autres éléments de son programme en quelque chose de plus modéré que celui avec lequel il s’était en fait présenté, et pour lequel des arguments électoraux plus solides peuvent être énoncés.
Avec son appui solide à l’infructueuse tentative de Heath Mello de devenir maire de Omaha, l’importance grandissante de Sanders est même devenue une lueur d’espoir pour les Démocrates anti-avortement les plus éprouvés, qui font valoir, et ils ont sans doute raison, qu’une flexibilité idéologique sur ce sujet est primordiale pour s’assurer des majorités au congrès.
En attendant, d’anciens clivages, tel le conflit sur l’augmentation du salaire minimal à 12 $ ou bien à 15 $, deviennent soudainement plus faciles à surmonter. Sanders et Murray se sont associés pour faire adopter par la direction du parti leur projet de loi qui porte sur l’augmentation du salaire minimum à 15 $ de l’heure, mais pas avant 2024, date à laquelle l’inflation, aura fait de ces 15 dollars l’équivalent des 12 dollars actuels.
Bernie Sanders a un message clair
Si l’adoucissement de Sanders sur de nombreux sujets fonctionne pour lui, c’est en partie parce que sa campagne de 2016 a très bien renforcée sa stature de véritable héros de la gauche, désirant conquérir audacieusement le cœur du parti et dire des choses que personne d’autre ne dirait. Sa tendance à continuer à s’éloigner rhétoriquement du Parti démocrate contribue également à sceller cet accord.
Mais le liant fondamental qui les maintient ensemble, c’ est la force persistante de la croisade de Sanders en faveur d’un système de santé à payeur unique. C’est, pour commencer, la volonté passionnée manifestée de longue date par le National Nurses United (NdT : principal syndicat infirmier des USA), de loin le plus influent groupe d’intérêt à véritablement soutenir Sanders et un pilier institutionnel de son travail en cours.
C’est aussi un problème qui concerne directement les points clés de friction entre la base progressiste et la direction du Parti démocrate.
Presque tous les Démocrates avouent leur admiration pour le système de santé Medicare, et ils résistent aux efforts des Républicains pour le changer en un système d’assurance privée payant. Et lorsqu’il est question de mesures politiques complètement abstraites, ils conviennent généralement que les systèmes d’assurance maladie canadiens où le gouvernement gère un seul fonds commun a plus de sens. Même la plupart des Démocrates, du moins de façon sporadique, approuvent l’idée d’un système de santé payant pour les plus de 65 ans ou bien une option publique dans le cadre de l’Affordable care Act ( la loi sur la protection des malades et les soins abordables ).
Mais ils ne sont généralement pas disposés à résister et à faire campagne pour l’idée que le Medicare ne vaut pas seulement le coup d’être développé, mais d’être appliqué à tout le monde — en donnant généralement comme argument sa faisabilité politique. Appeler les démocrates à défendre ce en quoi la plupart des progressistes croient est clair et convaincant, et la mauvaise volonté à adopter ces idées alimente l’hypothèse que les leaders institutionnels du parti ne sont pas tout à fait au niveau. Pour une génération d’électeurs en particulier qui ne se rappellent pas comment le grand chambardement de la réforme du système de santé a échoué et s’est fait carboniser en 1993, et qui ont vu leurs espoirs s’accroître puis n’être pas vraiment concrétisés par le Affordable care Act [Loi sur la Protection des Patients et les Soins Abordables, NdT], l’idée d’un Medicare pour tout le monde représente un but à la fois ambitieux , séduisant et concret.
Pendant ce temps le reste du parti patauge dans une large mesure au niveau politique — conscient qu’un parti politique d’opposition devrait développer un programme politique, tout en n’étant pas sûr de ce que devrait être son contenu.
Bernie Sanders est très vieux
Bien sûr, tout le monde verrait en Sanders un candidat probable s’il avait encore 60 ans, mais cela ne change en rien le fait qu’il en a aujourd’hui 75. Des membres de l’establishment démocrate avec qui j’ai parlé considèrent simplement que Sanders est « trop vieux » et ne se présentera pas.
Et il pourrait être trop vieux pour se présenter. Certainement, s’il concourt en 2020, il sera la personne la plus âgée à obtenir la nomination de l’un des deux grands partis. En même temps, il est loin d’être clair qu’il y ait vraiment un âge limite en politique présidentielle. Donald Trump et John McCain, qui avaient respectivement 70 et 72 ans, lorsqu’ils ont obtenu leur nomination en tant que candidat à la présidentielle, n’ont pas semblé souffrir de leur âge avancé d’une façon qui aurait indiqué qu’ils auraient dépassé une limite infranchissable.
Les politiciens âgés pâtissent parfois, comme Hillary Clinton en 2016, de donner le sentiment que leur politique est maintenant dépassée. Mais le Parti démocrate dans son ensemble a basculé considérablement son empreinte idéologique dans la direction de Sanders ces 25 dernières années, donc dans son cas, l’âge le fait passer comme quelqu’un de visionnaire.
Et pour le moment, du moins, Sanders donne certainement l’impression d’être solide, alerte. Il est actif sur la scène politique nationale, mettant en avant ses candidats de Our Revolution, s’impliquant dans les manifestations, et faisant le tour des plateaux de télévision le dimanche.
Personne à l’intérieur ou à l’extérieur de son camp ne le nie, il est plus âgé que l’idéal recherché. Mais de là à dire qu’il est trop vieux pour se présenter à la candidature, cela n’est simplement pas corroboré par les faits. Et tandis que les partisans zélés de Clinton invoquent l’âge avancé de Sanders comme prétexte à un refus de le soutenir la prochaine fois, on n’entend presque jamais cela de la part de ceux qui l’ont soutenu la dernière fois — ce qui indique, de nouveau, que peu importe les problèmes que Sanders aurait à affronter en 2020, la prochaine campagne serait plus forte que l’originale.
Si ce n’est pas lui, alors qui ?
Les sympathisants de Sanders, qui ne sont pas nécessairement des partisans acharnés, ont généralement le sentiment que l’arrangement le plus raisonnable serait que Sanders se retire en faveur d’Elizabeth Warren. Les positions de ce tandem sont considérées à Washington comme essentiellement interchangeables, et beaucoup autour de Sanders affirment qu’il l’aurait soutenue, si elle avait choisi de concourir dès 2016.
Et l’option Warren est la plus attrayante à bien des égards. Warren est plus jeune (même si pas vraiment jeune, en soi), elle comblerait le désir profond des femmes libérales qui travaillent en politique de voir une femme à la Maison-Blanche, la rigueur de sa réflexion est fort appréciée par les têtes pensantes politiques, et c’est le plus important, elle représenterait un point de vue idéologique populiste, sans choisir parmi les crapules de la primaire de 2016.
Mais pour le camp de Sanders, c’est sans doute exactement le problème.
Tout mouvement politique de masse finit, dans une certaine mesure, par créer ses propres références. Warren, précisément, n’a pas haussé le ton pour défier Clinton, même lorsque de nombreux acteurs du parti le voulaient. Et quand Sanders l’a fait, elle ne l’a pas soutenu, en optant plutôt pour une neutralité délibérée. Cette décision a des répercussions sur la façon dont elle a été vue par les principaux partisans de Sanders. Ils ont intensifié une lutte idéaliste contre l’establishment du parti, et elle a joué un jeu cynique de politique de pouvoir. Ce qui semble avoir influencé la vision personnelle de Sanders de ce qu’est un allié naturel. Franklin Foer, de l’Atlantic, rapporte que Sanders « l’a chassé de son bureau pour lui avoir posé une question sur ses relations politiques avec Elizabeth Warren ».
(J’ai demandé à beaucoup de personnes, qui, selon eux, devrait se présenter si Bernie ne le faisait pas, et la majorité a répondu : Nina Turner.)
Parmi les fidèles de Bernie, le candidat de repli le plus souvent désigné n’est pas Warren ou le cheval de retour travailliste-libéral Sherbrod Brown, tous deux bien connus. C’est Nina Turner, ancienne sénatrice de l’État de l’Ohio, assez obscure, qui était une suppléante efficace de Sanders pendant la primaire. Turner est une conférencière habile, elle s’en est prise violemment à Clinton pendant la campagne, et c’est une femme noire dont la notoriété parmi les fans du mouvement de Sanders réfute l’idée que c’est une confrérie de mâles blancs.
Mais une ancienne sénatrice de l’Ohio soutenue par Bernie ressemble plus à une candidate perdante à l’élection de gouverneur de l’État en 2018, qu’à une candidate à l’investiture du Parti démocrate pour 2020.
Il est temps de prendre Bernie Sanders au sérieux
L’establishment du Parti démocrate est, à bien des égards, en plus mauvais état qu’il ne le croit.
La campagne rebelle de Sanders a révélé un électorat du Parti démocrate assez désireux de se rallier à un champion idéologique qui serait un contrepoint progressiste au camp républicain, résolument conservateur. La notion de pragmatisme continue de peser, mais la perte de contrôle des trois branches du gouvernement fédéral est une bévue qui signifie que les démocrates ne contrôlent plus le Sénat de l’État de New York, ni le palais du gouverneur en Illinois. Le pouvoir des chefs de parti comme cerveaux stratégiques est remis en question.
Enfin, et ce n’est pas le moins important, s’appuyer sur les électeurs afro-américains comme rempart contre l’aile gauche, comme Clinton l’a fait, est délicat car les opinions des Noirs sur la politique économique sont généralement plutôt de gauche. Les Démocrates comptent énormément sur les votes de la grande et très démocrate génération du millénaire, qui manque de souvenirs politiques clairs de la guerre froide ou de l’économie néolibérale en plein essor des années 90, de sorte que le mot « socialisme » ne leur fait pas peur, même s’il reste impopulaire à l’échelle nationale.
Sanders est devenu leur champion au cours de l’année 2016 et le reste maintenant. Mais si, en 2016, il a fait face à un adversaire unifié — et intimidant — et s’était lancé dans une campagne boiteuse, il dispose aujourd’hui, d’une solide organisation politique nationale, d’un appareil de collecte de fonds éprouvé, et il s’attaque de manière résolue à ses points faibles sur les affaires internationales, l’élaboration de politiques et la sensibilisation des minorités. Tout le monde est d’accord pour dire que dans un monde parfait, il agiterait une baguette magique et effacerait 10 ou 15 ans de son âge, mais ce n’est pas possible. Le mouvement qu’il a créé manque d’un successeur évidemment plus convaincant, et il continue d’être fort populaire auprès de ses concitoyens.
Prédire l’avenir est un jeu de dupes. Mais si Bernie Sanders se présente à nouveau, il sera difficile à battre. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il est en train de faire tout ce qu’il peut pour être à même de se présenter à nouveau.
Source : Vox, Matthew Iglesias, 05-07-2017

12 réponses à Bernie Sanders est le vrai chef de file des Démocrates pour 2020, par Matthew Iglesias

Commentaires recommandés


olivierLe 24 septembre 2017 à 11h22
«  Je soutiens Hillary Clinton »
«  Et je ferai tout ce que je peux pour être sûr qu’elle sera le prochain président des Etats-Unis »
…à ajouté celui qui avait durement critiqué pendant la campagne le financement de sa rivale par de grands groupes pétroliers et gaziers. Lui qui appelait à une «révolution politique».
Ou est la victime ?
On a les mêmes, on connais la chanson.

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