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mercredi 20 septembre 2017

Les Crises.fr - Les tours jumelles du World Trade Center (8/10) – Les fadaises 3 (thermite)

HISTOIREet MEMOIRE

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20
Sep
2017

Les tours jumelles du World Trade Center (8/10) – Les fadaises 3 (thermite)


Plan de la série “Les Tours Jumelles du World Trade Center” :
(le WTC 7 viendra plus tard)

VIII. Les fadaises 3

8/ Les cautions “scientifiques”

Présentons ici une des principales “cautions scientifiques” des truthers sur ce sujet : Richard Gage. Cet ingénieur a créé l’association Architects & Engineers for 9/11 Truth qui demande la réouverture de l’enquête sur le 11 Septembre (voir ci-après). Cet homme fait depuis le tour du monde en déclarant à qui le veut qu’il a la preuve irréfutable que le 11 Septembre est le résultat d’une démolition contrôlée – avec un moment magique où il explique l’effondrement avec… des cartons !
world trade center 11 septembre
Richard Gage dans ses œuvres…
D’autres “scientifiques” ont également des thèses fantaisistes, comme celle de l’effondrement qui aurait dû s’arrêter tout seul. Cette idée a été défendue par un autre truther, Gordon Ross, ingénieur mécanicien (donc pas en calcul de structure !), et ça se voit dans ses articles scientifiques… Ce personnage s’est proposé de prouver que l’effondrement aurait dû s’arrêter d’un point de vue énergétique, c’est-à-dire qu’à un moment l’énergie pour abattre un nouvel étage était supérieure à l’énergie effectivement disponible lors de l’effondrement. Pour faire court et pas trop technique, G. Ross s’est trompé sur le chiffre central de son étude dès le premier paragraphe : une erreur de facteur 10 à 30 – je vous laisse donc imaginer la suite de l’étude (voir ici par exemple)… G. Ross est pourtant l’une des cautions scientifiques les plus fortes de la communauté conspirationniste…
Avec de si faibles bases scientifiques, d’autres auteurs conspirationnistes se sont sentis pousser des ailes, comme Graeme MacQueen, professeur en théologie, et Tony Szamboti, ingénieur en mécanique aéronautique (et flute ! toujours pas de calcul de structures…). Ils ont conjointement réalisé une étude pour essayer de prendre en défaut la théorie de l’écroulement évoquée précédemment, en tentant de prouver que lorsque l’on observe la toiture de la tour 1, on ne voit pas les soubresauts générés par l’empilement progressif des planchers les uns sur les autres. Pour cela ils ont d’abord tracé un graphique complètement sur-réaliste dans une première version de leur article, avant de revenir dessus dans une seconde version et d’en tracer un très proche de la réalité qui montre qu’effectivement des soubresauts ont effectivement ont lieu. Tout cela en gardant tout de même leur conclusion que la chute était anormale ! Cela prouve juste le manque de sérieux voire même la malhonnêteté intellectuelle de ces soi-disant chercheurs de vérité… (Lire la démonstration de la supercherie ici)
Quand leurs connaissances en calcul de structure étaient insuffisantes même pour faire semblant, certains ont alors tenté d’avancer d’autres éléments, visuels ou sonores, notamment la survenue d’explosions avant et après l’effondrement. Pour cela, ils ont récupéré tous les témoignages d’explosions dans les tours et les ont accumulés pour faire nombre. Hélas pour eux, des explosions n’ont jamais été synonymes de démolition contrôlée, surtout dans des effondrements de ce type. Les pompiers connaissent très bien ce phénomène appelé backdraft, qui consiste en une détonation par l’inflammation brutale de gaz accumulés dans une pièce. Et comme on l’a vu, dans la tour 1, les paramètres du crash de l’avion ont fait que du kérosène s’est déversé dans les circulations centrales du bâtiment (une forte odeur de kérosène a d’ailleurs été rapporté par plusieurs témoins tout au long de ces circulations), générant ainsi des boules de feu allant de haut en bas de l’immeuble, générant des explosions et secousses en sous-sol. Enfin, et c’est quand même là l’important, quelle est la logique de faire exploser des charges en sous-sol, alors que les effondrements se sont manifestement produits de haut en bas ? Tout ceci est absurde ! Mais nous ne sommes plus à une absurdité près me direz-vous…
Pour conclure sur l’aspect de la démolition contrôlée par explosif, il est clair qu’aucune des personnes dites truthers n’avait les pré-requis nécessaires pour enquêter sereinement sur les effondrements, mais qu’en plus elles arrivaient avec déjà la conclusion en tête avant même d’avoir commencé l’enquête, aux vues des multiples distorsions ou biais de réalité opérés dans ces enquêtes. Il n’y a donc que bien peu de crédit à accorder à ces théories clairement fantaisistes…
Et à côté de cela, il y a des dizaines de scientifiques renommés qui ont réalisé des études publiées dans les plus grandes revues scientifiques du monde (voir ci-après) qui montrent que les effondrements sont totalement normaux compte tenu des événements qui se sont produits – même si certains scientifiques débattent de la part de chaque élément dans la catastrophe finale. Les tours ayant disparu, et les évènements n’étaient pas reproductibles en intégralité, il restera toujours des imprécisions et des discussions sur des détails – sur lesquelles s’appuient beaucoup de conspirationnistes, pour faire croire qu’il y a des incertitudes sur l’essentiel…

9/ Le WTC envahi par les thermites (de Steven Jones)

Un dernier point pour conclure sur ces fadaises – il y en a hélas bien d’autres, mais bon… – je le gardais pour la fin car j’adore sa conclusion…
Comme les explosifs n’étaient vraiment pas crédibles, les conspirationnistes ont dû chercher d’autres solutions – encore plus tordues.
C’est ainsi qu’est sortie de la tête d’un physicien américain, Steven E. Jones (oui oui, physicien, pas du tout ingénieur structure…), l’idée de l’utilisation de la thermite. C’est pour lui la seule solution pour que l’acier des buildings ait fondu et que l’effondrement se soit alors enclenché (même si on a bien vu précédemment que l’acier n’avait nullement eu besoin de fondre pour que tout cela arrive, il devait juste suffisamment ramollir pour perdre sa portance…)
Tout d’abord, qu’est-ce que la thermite ? Il s’agit d’un mélange d’aluminium et d’oxyde ferrique qui a la propriété de dégager énormément de chaleur (jusqu’à 2 200 °C) très violemment – raison pour laquelle la thermite est utilisée pour découper de l’acier. Le produit de la réaction chimique étant du fer (accompagné d’oxyde d’aluminium), elle est aussi utilisée dans la soudure de gros morceaux de fer comme les rails de chemin de fer par exemple.

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