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mercredi 30 août 2017

Le gouvernement supprime 149 000 « contrats aidés » : Un scandale !

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                                           La Tribune des travailleurs

Le gouvernement supprime 149 000 « contrats aidés » : Un scandale !


Quelle prise en charge pour mon fils handicapé ?

Mon fils de 8 ans est handicapé (assimilé troubles envahissants du développement). Il est actuellement scolarisé à l’école primaire dans une classe spécialisée. Il est accompagné par une auxiliaire de vie scolaire (AVS) individuelle, en contrat aidé (12 heures par semaine, c’est-à-dire un mi-temps). Pour être maintenu dans cette classe, il a besoin une AVS à temps complet. Cependant, avec la suppression des 149 000 contrats aidés, la maison départementale du handicap nous a fait comprendre que l’augmentation du temps de présence de l’AVS ne serait certainement pas possible dans la situation actuelle. Ce qui pose la question de la prise en charge de mon fils dans un cadre qui lui offre le maximum de chances d’être en sécurité, de développer son autonomie et de poursuivre son parcours scolaire.
Dimitri, parent d’élève à Courbevoie (Hauts-de-Seine)
Voilà l’un des témoignages que publie La Tribune des travailleurs cette semaine.
Le scandale que constitue la suppression de 149 000 « emplois aidés » par le gouvernement Macron-Philippe entraîne une multitude de drames.
Si ces emplois étaient occupés par des salariés mal payés, surexploités et précarisés, ils leur permettaient de disposer de quelques ressources.
Avec cette mesure, la vie de centaines de milliers d’agents, de salariés mais aussi d’usagers des services concernés va être, du jour au lendemain, bouleversée.
Aucun secteur n’est épargné : école, hôpitaux, Pôle emploi, associations d’aide à la personne, La Poste, la Sécurité sociale, etc.
Combien d’élèves sans accompagnement, de parents désemparés (voir témoignage ci-dessus), de personnes âgées privées de l’aide des auxiliaires de vie, de jeunes et de moins jeunes privés d’emplois ?
149 000 contrats supprimés en un trait de plume cette année, combien l’année prochaine ?

Et tout ça pour quoi ?

Pour respecter le sacro-saint principe imposé par le traité de Maastricht, qui veut que le déficit public soit inférieur à 3 % du PIB.
Si les postes de titulaires nécessaires ne sont pas créés, et si les contrats aidés sont supprimés, qui assurera demain les services de cantine dans les écoles ? Qui assurera les fonctions d’Atsem ? Qui assurera l’entretien de la voirie, le ramassage des ordures, le salage des trottoirs en période de gel ? Qui les remplacera dans les centres de loisirs le mercredi après-midi, pendant les temps d’activités périscolaires (TAP), après la classe le soir ?
Dans cette situation, de nombreux maires ont décidé ou menacent de reporter la rentrée scolaire.
Au même moment, le gouvernement remet la version définitive de ses ordonnances sur le Code du travail.
Avec ces ordonnances, les accords d’entreprise deviennent la règle, les licenciements sont facilités et les droits syndicaux remis en cause dans les entreprises par la fusion des instances représentatives du personnel
Face à une telle offensive, un seul mot d’ordre peut rassembler et mobiliser :« Abrogation de la loi El Khomri ! Retrait des ordonnances ! » ?

La décision du gouvernement de supprimer 149 000 « contrats aidés » est inacceptable !

Elle doit être annulée, comme doivent être annulées les ordonnances qui démantèlent le Code du travail.

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Dimanche matin 27 août, au marché de la gare de Bruay-la-Buissière (Pas-de-Calais), les contrats aidés non
renouvelés manifestent.
De plus en plus nombreuses sont les communes qui menacent de reporter la rentrée. La colère s’étend à tout le pays

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