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La décroissance, l'écologie radicale et le progrès

Ajoutée le 18 août 2017

Les conférences des Amis du Monde Diplomatique de Montpellier : Pierre THIESSET, journaliste du journal La Décroissance a présenté le jeudi 23 mars 2017 à Montpellier un ouvrage de 2016 qu'il a coordonné pour la COP 21 à Paris : Le progrès m'a tuer. Leur écologie et la nôtre. Le mot décroissance, néologisme né en 1972 et développé en 1979, renvoie à un concept selon lequel la croissance de la production capitaliste et le progrès technologique constituent davantage une source de nuisances que de bienfaits pour l'humanité. Peu importe que les cancers explosent, que les villes soient saturées de bagnoles, que les regards soient absorbés par les smartphones, que les métiers et les relations sociales soient sans arrêt bouleversés par l’innovation, que des drones ou des robots tueurs se chargent de faire la guerre, que l’intelligence artificielle supplante l’homme, que la biodiversité chute : Des seuils irréversibles, à partir desquels il n’y a pas de retour en arrière possible, sont déjà atteints (pollutions chimiques et nucléaires, espèces disparues ...). Faire son compost, faire du vélo, refuser le portable, s’alimenter dans une Amap, cela a beau être vertueux, c’est insuffisant pour transformer notre organisation collective. Quand l'écologie devient politique et remet en cause les structures sociales, elle gêne car elle devient inconciliable avec le capitalisme. Pour restaurer les taux de profit des entreprises dans une économie européenne sans croissance, il va falloir méthodiquement attaquer ce qui entrave le plein pouvoir des employeurs, limiter les cotisations sociales, diminuer les impôts sur les bénéfices, casser le code du travail, en finir avec les retraites, privatiser les services publics, marchandiser toujours davantage polluer et exploiter les ressources naturelles. Bande son mise en images par Serge Tostain des AMD 34. Août 2017