Donald Trump exclut tout retrait d’Afghanistan |
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Le président des Etats-Unis, Donald Trump, a annoncé sa stratégie dans la guerre en Afghanistan lors d’un discours tenu à la base de Fort Myer, au sud-ouest de Washington, le 21 août 2017. JOSHUA ROBERTS / REUTERS
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Dans un discours solennel prononcé hier, Donald Trump a exclu tout retrait des Etats-Unis d’Afghanistan. Le président américain n’a donné aucun chiffre sur le niveau des troupes ni aucune échéance dans le temps, mais il a réitéré sa conviction qu’un retrait précipité créerait un vide qui profiterait aux « terroristes », d’Al-Qaida comme de l’organisation Etat islamique (EI). Fait rare, il a ouvertement reconnu qu’il s’était ravisé sur ce dossier épineux. « Mon instinct initial était de se retirer (…) mais les décisions sont très différentes lorsque vous êtes dans le bureau Ovale », a-t-il d’emblée souligné. Avant d’accéder à la Maison Blanche, M. Trump avait plusieurs fois exprimé sa préférence pour un retrait du pays. En seize ans d’offensive pour déloger le régime taliban au pouvoir à Kaboul, près de 2 400 soldats américains sont morts et les Etats-Unis ont versé plus de 110 milliards de dollars d’aide à la reconstruction. Un haut responsable a souligné que le président avait autorisé un déploiement allant jusqu’à 3 900 soldats supplémentaires. Si la hausse n’est pas spectaculaire, elle marque cependant une inversion de tendance.
Environ 8 400 soldats américains se trouvent actuellement en Afghanistan au sein d’une force internationale qui compte 13 500 hommes et qui sert essentiellement à conseiller les forces de défense afghanes. Le fragile édifice démocratique du pays est menacé par une insurrection déstabilisatrice. Revenant sur la plus longue guerre de l’histoire des Etats-Unis, M. Trump a lancé une vive mise en garde à Islamabad, accusé de servir de facto de base arrière aux talibans. « Cela doit changer et cela va changer immédiatement ! », a-t-il asséné. Quelques heures avant son discours, l’armée pakistanaise avait insisté sur le fait que le Pakistan n’abriterait plus « aucune structure organisée d’aucun groupe terroriste ». Le 45e président des Etats-Unis a aussi lancé un avertissement au régime de Kaboul. « Notre engagement n’est pas illimité, notre soutien n’est pas un chèque un blanc », a-t-il déclaré. Donald Trump a par ailleurs laissé la porte ouverte à un dialogue avec certains rebelles talibans.
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| Source Le Monde.fr |
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