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mardi 22 août 2017

Dans la presse étrangère - mardi 22 août 2017

Dans la presse étrangère

Jeux de guerre américano-sud-coréens dans un climat tendu

Un char de combat lors d’un exercice militaire effectué à proximité de la zone démilitarisée entre les deux Corées, dans le cadre des manœuvres conjointes américano-sud-coréennes, le 21 août 2017, à Cheorwon (Corée du Sud).
Un char de combat lors d’un exercice militaire effectué à proximité de la zone démilitarisée entre les deux Corées, dans le cadre des manœuvres conjointes américano-sud-coréennes, le 21 août 2017, à Cheorwon (Corée du Sud). AHN YOUNG-JOON / AP
  • Afficher un front uni et déterminé face à l’impavide Corée du Nord. Lundi, la Corée du Sud et les Etats-Unis ont commencé leurs exercices militaires annuels, prévus pour durer jusqu’au 31 août, dans un contexte rendu particulièrement délicat par l’escalade rhétorique entre l’administration Trump et le régime de Pyongyang.
  • Ces manœuvres conjointes – inaugurées en 1976 et baptisées « Ulchi Freedom Guardian » en référence à Ulchi Mundok, un illustre général coréen du VIIe siècle –, n’ont, aux dires de Séoul et de Washington, qu’une visée purement défensive. Mais la République populaire démocratique de Corée (RPDC, le nom officiel de la Corée du Nord) ne l’entend pas ainsi, qui y voit la répétition générale d’une invasion de son territoire.
  • Ces « jeux de guerre » s’inscrivent cette fois dans un climat tendu, pollué par les déclarations à l’emporte-pièce de Donald Trump et de Kim Jong-un. Le premier a promis à la RPDC « le feu et la fureur » si elle ne cessait pas ses provocations (sous-entendu : ses tirs de missiles balistiques, comme ceux effectués les 4 et 28 juillet). Ce à quoi le second a rétorqué qu’il n’hésiterait pas à bombarder Guam, base stratégique des forces américaines sise dans le Pacifique.
  • Dimanche, la RPDC est une nouvelle fois montée au créneau pour dénoncer un« comportement irréfléchi » qui, selon elle, risquait de conduire « à la phase incontrôlable d’un conflit nucléaire ». Une menace dûment relayée par le Rodong Sinmun, l’organe de presse officiel du Parti du travail, dans lequel le régime a assuré que ni Guam, ni Hawaï, ni le territoire continental des Etats-Unis n’étaient à l’abri d’une « frappe impitoyable »CNN
  • D’après le Pentagone, environ 17 500 militaires américains participent aux manœuvres cette année (au côté de 50 000 Sud-Coréens), un chiffre en baisse par rapport à 2016, lorsque 25 000 GI’s avaient été déployés. Faut-il y voir une volonté de ménager la Corée du Nord ? Le secrétaire à la défense, James Mattis, s’en défend, expliquant que cela reflète seulement un moindre besoin de personnel.Channel News Asia
  • L’issue du duel américano-nord-coréen soulève autant d’interrogations que d’inquiétudes. D’aucuns, à l’instar de l’ancien ministre des affaires étrangères sud-coréen Yoon Young-kwan (2003-2004), redoutent que les rodomontades ne se muent en affrontement armé. D’autres, comme Ralph Cossa, chef du groupe d’experts Pacific Forum CSIS (Center for Strategic and International Studies), relativise, arguant que la situation n’est pas comparable à la crise des missiles cubains qui, à l’automne 1962, avait failli plonger le monde dans l’hiver nucléaire.Asia TimesSouth China Morning Post
  • Pour Bruce E. Bechtol Jr., professeur de science politique à l’université San Angelo (Texas), le casse-tête nord-coréen n’est pas insoluble. Encore faut-il que les Etats-Unis, tout en consolidant leurs défenses antibalistiques, s’attaquent réellement aux revenus illicites de Pyongyang. Cela, conclut-il, n’implique pas seulement de faire pression sur la Chine, mais aussi de s’attaquer aux entreprises et aux banques établies à Singapour, en Malaisie et dans certains pays africains. Traquer l’argent pour mieux tarir les sources de financement et de développement militaires de Kim Jong-un… Korea Times
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Hommage à Salif Diallo. Le président de l’Assemblée nationale du Burkina Faso est mort samedi. Ses obsèques auront lieu vendredi à Ouahigouya, sa ville natale. Sa disparition émeut toute la classe politique, du chef de l’Etat, Roch Marc Christian Kaboré, à celui de l’opposition, Zephirin Diabré. L’homme de 60 ans, à la fois acteur majeur de l’avènement au pouvoir de Blaise Compaoré en 1987 et de sa chute en 2014, a marqué la vie politique de son pays ces trente dernières années.Jeune Afrique
Canada : les arrangements des écoles avec les vendeurs d’uniformes. Les prix peuvent varier de 10 dollars canadiens pour un vêtement a priori identique. Les parents dépensent jusqu’à 1 000 dollars (environ 680 euros) pour habiller leurs enfants pour l’année scolaire. Choisis par les établissements, les fournisseurs reversent parfois à ces derniers une partie du montant de leurs ventes – une pratique passée sous silence. La Presse
La « menace existentielle » des algorithmes. Puissants, ils sont acceptés aveuglément par la majorité de la population. Pour la mathématicienne Cathy O’Neil, le « big data » peut se transformer en arme pour affaiblir la démocratie. La collecte de données permet notamment aujourd’hui un microciblage électoral. Les politiciens aux Etats-Unis savent quels votants pensent quoi et adaptent leurs messages. Rien de neuf, sauf que les journalistes, ne disposant que de leur propre compte Facebook, ne peuvent les vérifier et les confronter. Même l’Allemagne, qui a adopté des lois protectrices, n’est pas à l’abri. Deutsche Welle
Dernier gong de Big Ben pour quatre ans. La mythique horloge londonienne est réduite au silence depuis hier midi. La décision de sa fermeture pendant quatre ans pour réparations, la plus longue période de son histoire, a provoqué un tollé parmi les députés. Certains devaient se rassembler pour assister au dernier son de cloche. Son carillon sera tout de même rétabli ponctuellement à quelques occasions. Et l’une de ses faces indiquera toujours l’heure, grâce à un petit moteur électrique. The Guardian

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