Esplanade des Mosquées : Israël joue l’apaisement

Esplanade des Mosquées : Israël joue l’apaisement

Des policiers démantèlent les détecteurs de métaux près de la mosquée Al-Aqsa, le 25 juillet. MAHMOUD ILLEAN / AP

Le gouvernement israélien a retiré les détecteurs de métaux qu’il avait installés aux entrées de l’esplanade des Mosquées à Jérusalem. Cette mesure de sécurité avait provoqué des violences meurtrières entre Israéliens et Palestiniens. La décision de ne plus utiliser ces portiques a été annoncée par le bureau du premier ministre, Benyamin Nétanyahou, au terme d’une intense mobilisation diplomatique internationale visant à empêcher une extension de la crise au-delà d’Israël et des territoires palestiniens. Les autorités israéliennes avaient installé ces détecteurs de métaux aux entrées de l’esplanade à la suite de l’assassinat le 14 juillet de deux policiers israéliens par trois Arabes israéliens. Les Palestiniens avaient interprété cette mesure comme le signe d’une intention des Israéliens d’étendre leur contrôle sur le site. Pour protester, ils avaient refusé d’entrer sur l’esplanade et avaient décidé, au lieu de s’y rendre, de prier dans les rues environnantes. Pour les autorités israéliennes, l’installation des détecteurs aux entrées de l’esplanade était justifiée par le fait que les auteurs de l’attentat du 14 juillet avaient dissimulé des armes sur ce site et en étaient sortis pour attaquer les policiers israéliens. Au cours de manifestations de protestation contre les détecteurs, des affrontements ont éclaté à plusieurs reprises entre Palestiniens et forces de sécurité israéliennes : cinq Palestiniens ont été tués. Trois civils israéliens ont été tués pendant la même période par un Palestinien qui s’est introduit dans une maison d’une implantation israélienne de Cisjordanie et les a poignardés. La décision d’enlever les détecteurs de métaux a été prise après des discussions entre M. Nétanyahou et le roi Abdallah II de Jordanie. Le souverain a demandé leur retrait par téléphone au chef du gouvernement israélien. Lundi, l’émissaire de l’ONU pour le Proche-Orient, Nikolaï Mladenov, avait déclaré qu’il était« extrêmement important » que la crise soit résolue avant vendredi, jour de la prière pour les musulmans, pour éviter une poursuite de l’escalade. Source Le Monde.fr