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mardi 18 juillet 2017

Accusé par le FN, Mélenchon à son tour visé par l'enquête sur les assistants européens

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POLITIQUE


Accusé par le FN, Mélenchon à son tour visé par l'enquête sur les assistants européens


Le chef de file de la France insoumise a fait l'objet d'un signalement de la part de l'eurodéputée frontiste Sophie Montel.

18/07/2017 15:20 CEST |

Geoffroy ClavelChef du service politique du HuffPost


AFP
Accusé par le FN, Mélenchon à son tour visé par l'enquête sur les assistants européens.
JUSTICE - Ça balance pas mal au Front national. Selon les informations du Parisien, l'eurodéputée FN Sophie Montel, qui avait déjà dénoncé des emplois présumés fictifs concernant les attachés parlementaires d'une vingtaine de députés européens, a effectué un nouveau signalement à la justice le 27 juin dernier. Cette fois-ci, cette proche de Florian Philippot accuse le chef de file de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon d'avoir employé plusieurs assistants parlementaires à des fonctions partisanes aux frais du Parlement européen.
Toujours selon Le Parisien, le parquet de Paris a joint début juillet ce signalement à l'enquête préliminaire déjà ouverte le 22 mars pour "abus de confiance" et l'Office anticorruption de la police judiciaire a été saisi.
"Aucun de mes assistants n'a jamais exercé aucune responsabilité politique ni à l'intérieur du Parti de Gauche ni pour la France insoumise. Jamais, aucun. De toute la période du Parlement européen. Donc je ne sais pas pourquoi on me cherche noise. Je verrais", a brièvement réagi le président du groupe La France insoumise à l'Assemblée nationale.
Quatre anciens assistants dans le collimateur
Fraîchement élu député des Bouches-du-Rhône, Jean-Luc Mélenchon a été député européen de 2009 à 2017. Sont visés par le signalement de l'élue frontiste François Delapierre, décédé en juin 2015, qui fut secrétaire national du Parti de gauche et conseiller régional d'Île-de-France en même temps qu'assistant européen de Jean-Luc Mélenchon; Aigline de Vincens de Causans, Laurent Maffeis et Antoine Leaument, tous membres du Parti de gauche, sont cités.
Effectuaient-ils de réels travaux pour le mandat européen du fondateur du Parti de Gauche ou bien travaillaient-ils essentiellement pour le compte du Parti de Gauche? C'est ce que la justice devra établir. Dans la biographie "Jean-Luc Mélenchon le plébéien" publiée en 2012, les journalistes Lilian Alemagna et Stéphane Allies pointaient déjà ses assistants parlementaires parisiens qui "ne s'occupent pas ou très peu de ses activités européennes; ils travaillent pour le compte de son parti ou s'attellent aux affaires françaises" de celui qui était à l'époque candidat à la présidentielle du Front de Gauche.
Pourquoi accuser Jean-Luc Mélenchon aujourd'hui et pas lorsqu'il était encore eurodéputé? Sophie Montel revendique sans fard l'opportunité politique de la manoeuvre. "Jean-Luc Mélenchon se présente comme un chevalier blanc, toujours prompt à donner des leçons aux autres, a-t-elle confié au Parisien. Aujourd'hui il est président d'un groupe parlementaire à l'Assemblée nationale et un adversaire politique. Pourquoi la justice ne se pencherait-elle pas sur ses anciennes pratiques au Parlement européen comme elle le fait pour nous?"
Marine Le Pen conteste la "compétence" de la justice dans ce dossier
Ironie de la situation, cette nouvelle accusation du FN intervient au moment où Marine Le Pen conteste la compétence de la justice française dans ce dossier. Elle-même impliquée dans une des enquêtes touchant aux assistants parlementaires européens, la présidente du FN Marine Le Pen a été mise en examen pour "abus de confiance". Elle est soupçonnée d'avoir utilisé entre 2009 et 2016 des fonds européens afin de rémunérer sa cheffe de cabinet au FN Catherine Griset et son garde du corps Thierry Légier.
Egalement mise en examen pour "complicité d'abus de confiance", elle est suspectée d'avoir "donné des instructions afin que des députés européens du Front national engagent en qualité d'assistants parlementaires des personnes occupant en réalité des emplois" au sein du parti, selon une source proche du dossier. Des faits qu'elle conteste avec "fermeté". "J'assume en revanche avoir durant la période concernée eu une activité politique et employé des assistants pour ce faire", a-t-elle affirmé dans sa déclaration.
Plusieurs eurodéputés du Modem et d'autres partis sont également visés par des enquêtes sur l'emploi d'assistants.
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