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lundi 26 juin 2017

L'ECONOMIE - Mardi 26 juin 2017



L'ECONOMIE

       Mardi 26 juin 2017


Rome prêt à mettre 17 milliards d’euros pour deux banques

Une agence Banca Popolare di Vicenza à Rome, le 29 mars 2017.
Une agence Banca Popolare di Vicenza à Rome, le 29 mars 2017. ALESSANDRO BIANCHI / REUTERS
Alors que le système bancaire italien a suscité de vives inquiétudes l’an dernier, Rome entend rassurer les petits épargnants échaudés par les récentes faillites de plusieurs banques régionales et a adopté dimanche un décret pour sauver deux petites banques vénitiennes. « Le total des ressources mobilisées pourrait atteindre 17 milliards d’euros, mais la dépense immédiate pour l’Etat est d’un peu plus de 5 milliards d’euros », a expliqué le ministre de l’économie et des finances, Pier Carlo Padoan. Il a précisé que 4,785 milliards d’euros serviraient dans l’immédiat à« maintenir la capitalisation et renforcer la situation patrimoniale » du groupe bancaire Intesa Sanpaolo, qui va reprendre les activités saines de Banca Popolare di Vicenza et Veneto Banca. Les quelque 12 milliards de plus prévus représentent une couverture pour les créances douteuses.« Ce décret permet de stabiliser l’économie de la Vénétie et de sauvegarder l’activité économique des banques vénitiennes » qui continueront à exister et à fonctionner dans le cadre du groupe Intesa Sanpaolo, a assuré M. Padoan.
La proposition d’Intesa Sanpaolo d’acheter pour un euro symbolique les activités saines des deux banques vénitiennes a fait crier au scandale, mais M. Padoan a estimé que l’offre de ce groupe était la plus« significative »« La seule solution alternative était une faillite désordonnée, ou la vente en petits morceaux des deux banques, ce qui aurait complètement détruit leur capacité opérationnelle », a-t-il fait valoir. Le gouvernement italien a pu adopter ce décret de sauvetage car les autorités européennes ont estimé que ces petites banques implantées essentiellement en Vénétie (nord-est) pouvaient être sauvées par une intervention nationale. Selon Il Sole-24 Ore, le quotidien des milieux financiers, « il y a une motivation à caractère industriel qui pousse à voir cet épilogue comme étant positif, ou au moins à ne pas regretter tant que ça que les deux banques n’aient pas été nationalisées ». Sous l’égide de l’Etat, les deux banques vénitiennes auraient dû « reconquérir avec leurs seules forces la durabilité et la rentabilité perdues (…). De la même manière que Banco Popular en Espagne aura le temps et la possibilité pour se reprendre au sein de Santander, la convalescence des deux banques vénitiennes au sein d’Intesa Sanpaolo pourrait être beaucoup plus facile et rapide », estime le journal. « Notre intervention permettra de mettre en sécurité plus de 50 milliards d’euros d’épargne confiée aux deux banques et de protéger deux millions de clients, dont 200 000 entreprises », s’est félicité Carlo Messina, le patron d’Intesa Sanpaolo. Il a assuré que son groupe prévoyait pour le second semestre 5 milliards d’euros de crédits supplémentaires en faveur des entreprises de Vénétie.
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Takata en faillite après un scandale majeur. L’équipementier japonais Takata, dont les airbags défectueux ont tué au moins 16 personnes dans le monde, a déposé le bilan lundi, épilogue d’un des plus gros scandales de l’histoire de l’automobile. L’ancien numéro deux mondial des airbags a précisé avoir conclu un accord pour transférer ses activités à Key Safety Systems (KSS), un équipementier américain contrôlé par le chinois Ningbo Joyson Electronic, pour un montant de 175 milliards de yens (1,4 milliard d’euros).
Reprise de Tati : épilogue lundi. Gifi ou un consortium de cinq enseignes : après des mois d’incertitude, les salariés de Tati et des trois autres marques en difficulté d’Agora Distribution (groupe Eram) sauront lundi quel repreneur a choisi le tribunal de commerce de Bobigny. Pour les salariés de l’enseigne au vichy rose, des femmes en majorité, la décision du tribunal, attendue en début d’après-midi, mettra fin à une période difficile à supporter. « Ça a été long, stressant et dur », résumait la semaine dernière à Bobigny Male Papa (CGT). « Psychologiquement fatigant », insistait Fouzia Bekhedda (SECI-UNSA). Placé en redressement judiciaire au début de mai, Agora Distribution (140 magasins et plus de 1 700 salariés), qui regroupe les enseignes Tati, Fabio Lucci, Gigastore et Degrif’Mania, a été mis en vente par son propriétaire Eram en mars.
Pas de hausse d’impôts, promet M. Castaner. Le porte-parole du gouvernement Christophe Castaner a affirmé dimanche qu’il n’y aurait « pas d’augmentation d’impôts » et que « rien n’est arrêté » sur la fiscalité du diesel, alors que le gouvernement insiste sur le risque d’un déficit budgétaire au-delà des 3 % du PIB.
Chiffres de l’emploi. Pôle emploi publie lundi le nombre d’inscrits sur ses listes à la fin de mai, les premiers chiffres du quinquennat d’Emmanuel Macron, qui table sur une réduction du chômage à 7 % d’ici à 2022. En avril, le nombre de chômeurs avait reculé de 36 300 personnes (– 1,0 %), pour s’établir en métropole à 3,47 millions de personnes, selon le ministère du travail. En comptant l’outre-mer, la France comptait à la fin d’avril 3,73 millions de personnes sans aucune activité inscrites à Pôle emploi.
Moody’s relève la note de la Grèce. L’agence de notation financière américaine Moody’s a relevé vendredi d’un cran la note de la dette de long terme de la Grèce, passée de « Caa3 » à « Caa2 », et a également revu sa perspective à « positive », contre « stable » précédemment.
Un portail de recherche de livres sur Internet. Le Syndicat de la librairie française (SLF) a officiellement lancé dimanche à La Rochelle une plate-forme de recherche de livres sur Internet, « librairiesindependantes.com », qui fédère les fonds de 700 libraires indépendants et doit permettre de renforcer leur présence sur la toile.

Micro-Macro

par Thibaut Soulcié
Dessin de Thibaut Soulcié
150 milliards
C’est le chiffre d’affaires en dollars réalisé pendant la 52e édition du Salon international de l’aéronautique du Bourget par les professionnels, représentant aussi l’industrie spatiale. Boeing et Airbus ont à eux seuls enregistré pour 114 milliards de dollars de commandes, 74,8 milliards pour le constructeur américain et 39,7 milliards pour le consortium européen, tandis que CFM International, la filiale pour les moteurs d’avions de General Electric et Safran, a reçu 1 658 commandes de moteurs Leap et CFM56, pour un montant de 27,3 milliards de dollars, lors du salon. Le nombre de visiteurs professionnels (140 000) a reculé de 6 % par rapport à 2015, une baisse attribuée par M. d’Arcimoles, le commissaire général de ce salon, à des « restrictions budgétaires » dans de nombreuses entreprises ainsi qu’à l’état d’urgence en France.

Dans la presse étrangère

La Suisse paradis des contrats sportifs

Drapeaux au siège de la Fédération internationale de football association (FIFA), à Zurich, le 2 juin 2015.
Drapeaux au siège de la Fédération internationale de football association (FIFA), à Zurich, le 2 juin 2015. VALERIANO DI DOMENICO / AFP
La Confédération helvétique abrite environ une soixantaine de fédérations sportives internationales, qui se sont regroupées près du CIO, installé à Lausanne depuis 1915, souligne Le Temps. Des alliances sont négociées entre ces fédérations sportives et les sponsors, des contrats qui pèsent des milliards d’euros. Une organisation, Thinksport, créée en 2015, est chargée de valoriser ce groupement sportif, qui s’est développé depuis les années 1980 dans un relatif anonymat. Une expertise s’est développée dans cette région alémanique, dont la principale place concurrente est Londres. Un système hiérarchisé s’est mis en place, qui garantit aux sponsors l’exclusivité dans leur domaine d’activité. « Sony et Panasonic, ou Carlsberg et Heineken, ne seront jamais présents dans une même compétition », souligne le quotidien suisse. Les fédérations ont créé leur propre service dédié au sponsoring. Les relations sont durables et « Il n’est pas rare qu’un sponsor reste plusieurs décennies aux côtés d’une fédération. Adidas et la FIFA, ou Omega et le CIO en sont les exemples les plus flagrants. » Au fil du temps, les contrats se sont diversifiés, car les enjeux sont complexes. Les sponsors peuvent en effet couvrir un sportif, une compétition, un pays, une fédération, etc. Ils peuvent exiger des droits spécifiques, en plus des droits usuels, pour faire la promotion de leurs produits. Les agences qui gèrent les droits sont de tailles variées. A côté des petites structures, l’une des plus grandes est l’agence Infront, aux mains du groupe chinois Wanda. Mais les sommes en jeu ne sont pas rendues publiques, en raison des clauses de confidentialité, car les sponsors ne veulent souvent pas apparaître comme ceux qui paient. En revanche, l’on connaît les retombées fiscales de ces activités. Selon l’Académie internationale des sciences et techniques du sport (AISTS), elles s’élèvent à un milliard de francs par an. Ce secteur est aussi lucratif pour le pays, car il « est presque insensible à la conjoncture. L’industrie du sport a traversé la crise financière et la récession mondiale qui s’en est suivie sans pratiquement aucune blessure. »
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« Nous devons tous travailler ensemble afin de sauver notre planète »
Plusieurs dizaines de maires de villes du monde entier, de Paris à Washington en passant par Madrid ou Sydney, lancent un appel aux dirigeants du G20 pour les exhorter à « tenir [leurs] engagements » en ce qui concerne la lutte contre le changement climatique, dans un texte publié lundi dans Les Echos et d’autres publications dans le monde.
L'éco & moi
Monde du travail. L’UE s’attaque aux conseillers qui incitent à l’évasion fiscale. Bruxelles est passée mercredi à l’offensive contre les banquiers, avocats et consultants qui incitent leurs clients fortunés à l’évasion fiscale, comme l’illustrent de récents scandales éclaboussant de grandes stars du foot. « Il y a des gens, des compagnies, des institutions qui se font énormément d’argent en aidant des personnes à échapper à l’impôt », a constaté le commissaire européen pour les affaires économiques et financières, Pierre Moscovici.
« Cela inclut les conseillers fiscaux, banquiers, avocats, agents sportifs, dont nous avons certains exemples célèbres qui sont en train d’être discutés actuellement », a ajouté l’ex-ministre de l’économie et des finances français, une allusion aux affaires qui secouent les milieux du football professionnel en Espagne, dont celle qui concerne le Portugais Cristiano Ronaldo, l’attaquant vedette du Real Madrid. Concrètement, la Commission européenne veut obliger ces experts, ou éventuellement leurs clients, à déclarer au fisc du pays où ils résident les mécanismes d’optimisation – parfois transfrontaliers – qu’ils ont concoctés. Ainsi, par exemple, avec cette nouvelle proposition il ne sera plus possible pour un footballeur de dissimuler les gains de ses droits à l’image à travers une société écran établie dans un paradis fiscal. Un tel comportement a déjà valu une amende de 2,1 millions d’euros au multiple Ballon d’or argentin Lionel Messi, à Barcelone. La Commission européenne a souligné que« l’obligation de déclarer tel ou tel dispositif d’optimisation fiscale ne signifie pas nécessairement qu’il est dommageable, mais seulement qu’il mérite d’être examiné par les autorités fiscales ». Celui qui fera cette déclaration sera soit l’intermédiaire ayant fourni le dispositif transfrontalier, soit le particulier ou l’entreprise destinataire du conseil, quand l’intermédiaire fournissant le dispositif transfrontalier n’est pas établi dans l’Union ou lorsqu’il est tenu au secret professionnel. Avant d’entrer en vigueur, ce projet de directive de la Commission européenne doit encore être approuvé et éventuellement amendé par les 28 Etats membres de l’UE et le Parlement européen. Comme pour toutes les questions fiscales, l’unanimité des 28 est nécessaire. Dans ce cas précis, elle ne devrait toutefois pas être trop difficile à atteindre, selon l’exécutif européen.
Etudes & documents
Un vieillissement plus marqué en Allemagne qu’en France ou au Royaume-Uni. Au 1er janvier 2016, l’Allemagne est le pays le plus peuplé de l’Union européenne, suivi par la France, puis par le Royaume-Uni. Entre 1991 et 2016, les écarts de population entre ces trois pays se sont réduits. En effet, le nombre d’habitants a moins augmenté en Allemagne (+ 3 %) qu’en France et au Royaume-Uni (+ 14 % pour chacun des deux pays). Depuis l’an 2000, la part des personnes de 65 ans ou plus a crû dans des proportions plus importantes en Allemagne qu’en France et au Royaume-Uni.
Propagande informatique mondiale. Les médias sociaux, comme Facebook et Twitter, sont devenus des outils efficaces pour assurer de la visibilité à la propagande, selon une étude publiée le 19 juin par l’Université d’Oxford. Les recherches ont été conduites dans neuf pays, dont les Etats-Unis, la Chine et la Russie. Le rapport explique que les médias sociaux sont des « plates-formes importantes pour l’engagement politique » et « des canaux essentiels pour diffuser du contenu d’actualité ». Mais surtout, ils sont activement utilisés pour manipuler l’opinion de « diverses manières et sur différents sujets. » Les finalités principales : tromper les électeurs ou réaliser des profits.
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Francfort devance Paris dans la course post-Brexit

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