Translate

mardi 30 mai 2017

Dans la presse étrangère - mardi 30 mai 2017

Dans la presse étrangère

Au Nigeria, le souvenir prégnant de la guerre du Biafra

Des vétérans de la guerre civile nigériane, portant le drapeau rouge, noir et vert du Biafra, s’apprêtent à être reçus par le militant politique et dirigeant du Mouvement pour les peuples indigènes du Biafra (IPOB), Nnamdi Kanu, à Umuahia (sud-est), le 26 mai.
Des vétérans de la guerre civile nigériane, portant le drapeau rouge, noir et vert du Biafra, s’apprêtent à être reçus par le militant politique et dirigeant du Mouvement pour les peuples indigènes du Biafra (IPOB), Nnamdi Kanu, à Umuahia (sud-est), le 26 mai.MARCO LONGARI / AFP
  • C’est une page noire de son histoire, que le Nigeria n’a pas encore tournée. Le 30 mai 1967, six ans après que le pays eut arraché son indépendance au Royaume-Uni, le lieutenant-colonel Odumegwu Ojukwu proclamait, de manière unilatérale, l’indépendance du Biafra, une région du Sud-Est majoritairement peuplée d’Igbos.
  • Cette offensive sécessionniste allait provoquer une guerre civile longue de trois ans ; trois années avant que les insurgés, pris en tenaille par les forces fidèles au gouvernement de Lagos, ne déposassent les armes. Au total, ce conflit aura fait plus d’un million de morts.
  • Cinquante ans plus tard, les leçons de ce tragique épisode, que le Nigeria s’apprête à commémorer ce mardi dans une atmosphère empreinte de tension, ont-elles été tirées ? Le journaliste Orji Sunday estime que non, expliquant que justice n’a pas été rendue pour les (très nombreuses) victimes de la guerre et de la famine. De fait, beaucoup, au Biafra, se sentent toujours marginalisés, que ce soit au niveau économique ou politique. AllAfrica
  • Bien que la République du Biafra ait cessé d’exister, en janvier 1970, le mouvement pro-Biafra, lui, ne s’est jamais totalement éteint. Ces dernières années, il a même connu un regain de popularité, notamment chez les jeunes qui, pourtant, n’ont pas connu les affres de la guerre. Voice of America
  • « Je soutiens le Biafra parce qu’il fait partie de mon identité. Le Nigeria est une création artificielle des Britanniques. Je ne suis pas un Nigérian, je ne l’ai jamais été et ne le serai jamais. Buhari déteste notre peuple », témoigne Sofuru Afah, un étudiant. Au pouvoir depuis mai 2015, le président Muhammadu Buhari a combattu les Biafrais lorsqu’il n’était encore qu’un jeune soldat…
  • Face aux inclinations indépendantistes du Mouvement pour les peuples indigènes du Biafra (IPOB) et du Mouvement pour la réalisation de l’Etat souverain du Biafra (Massob), le vice-président, Yemi Osinbajo, a exhorté le peuple à ne pas se diviser. « Parmi les nations, celles qui connaissent la plus grande réussite ne sont pas celles qui se laissent séduire par les sirènes de la sécession, mais celles qui forgent leur unité dans la diversité », a-t-il clamé. Newsweek
  • Pour Simon Kolawole, fondateur et patron du journal en ligne TheCable, le Biafra ne doit plus être considéré comme un « mot honteux », mais au contraire comme l’occasion de « repenser le Nigeria ». Dans une tribune à The Vanguard, son confrère Emeka Obasi juge en écho qu’il n’y a qu’un moyen d’« enterrer le Biafra »pour de bon : le traiter avec équité et l’intégrer enfin pleinement à ce pays riche en pétrole qu’est le Nigeria.
Facebook Twitter Email
Les Marocains et la technologie. Chaque pays a son propre rapport aux technologies de l’information et de la communication (TIC). Qu’en est-il du Maroc ? Dans son dernier rapport, l’Agence nationale de règlement des télécommunications (ANRT) dévoile quelques tendances. Parmi elles, le fait que la population soit de plus en plus friande de smartphones (y compris en zone rurale), plébiscite l’ordinateur portable ou privilégie la télévision pour s’informer. TelQuel
Profil de la MS-13. C’est l’une des obsessions de Donald Trump et un adversaire dont le président des Etats-Unis souligne régulièrement le caractère dangereux pour justifier le durcissement de sa politique migratoire. Depuis des années, la Mara Salvatrucha (MS-13) hante le cœur de Los Angeles. Désormais, elle est dans le collimateur des autorités et des forces de l’ordre. El País dresse le profil de ce gang de rue adepte de l’ultraviolence.
Tour de passe-passe méditerranéen. Malte aime à se poser en élève modèle de l’Union européenne. Mais, si ce pays d’à peine plus de 430 000 habitants a tant de succès, c’est surtout parce qu’il offre des conditions fiscales très avantageuses aux grandes entreprises de l’UE – françaises, britanniques, mais aussi allemandes. Le Spiegel est allé enquêter sur place pour tenter d’exhumer les secrets de la petite île méditerranéenne.
Combat antiségrégation en Bosnie. Depuis un an, ils sont en rébellion. Des lycéens de la ville de Jajce, dans le centre de la Bosnie-Herzégovine, rejettent la décision des autorités d’établir des classes et des cursus séparés pour leurs camarades bosniaques (Bosniens musulmans). Pour eux, cette initiative – qui a été mise en suspens – ne fait que perpétuer les vieilles rancœurs ethniques. Ce qui « n’est pas la solution »Radio Free Europe


Source Le Monde.fr

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire