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vendredi 31 mars 2017

L’ex-présidente sud-coréenne arrêtée

L’ex-présidente sud-coréenne arrêtée

L’ex-présidente sud-coréenne Park Geun-hye transférée en prison, le 31 mars.
L’ex-présidente sud-coréenne Park Geun-hye transférée en prison, le 31 mars. POOL / REUTERS
L’ex-présidente sud-coréenne Park Geun-hye, destituée pour trafic d’influence et abus de pouvoir, a été placée en détention vendredi matin (heure de Séoul), a confirmé la justice sud-coréenne. La cour du district central de Séoul a émis un mandat d’arrêt contre l’ancienne présidente, qui est accusée de corruption, d’abus de pouvoir, de coercition et de divulgation de secrets d’Etat. Elle peut être maintenue en détention pour une période pouvant aller jusqu’à vingt jours. Dans un communiqué, la cour du district central de Séoul explique que « la cause et le besoin d’un mandat d’arrêt sont reconnus puisque les principales charges pesant contre elle ont été vérifiées et que des preuves pourraient être détruites ».
La destitution de l’ex-présidente, votée massivement par les députés début décembre, a été confirmée le 10 mars par la Cour constitutionnelle du pays à l’unanimité de ses huit juges. Park, qui est âgée de 65 ans, est accusée d’être à l’origine, avec son amie Choi Soon-sil, de pressions sur des conglomérats sud-coréens en vue d’obtenir des dons pour deux fondations soutenant sa politique. Elle nie les charges retenues contre elle. La première dirigeante démocratiquement élue du pays à avoir été destituée avait été longuement entendue dans la journée de jeudi puis a patienté dans les locaux des procureurs tandis qu’un juge de la cour du district central de Séoul examinait l’opportunité de la placer en détention. Elle a ensuite été escortée vers le centre de détention de Séoul, où elle est arrivée peu avant 5 heures du matin (jeudi 20 heures GMT). Des partisans de la présidente déchue s’étaient rassemblés devant les lieux, derrière des barrières de sécurité érigées par la police. Si elle est reconnue coupable, Park risque une peine pouvant aller jusqu’à dix ans de prison. Son arrestation et son placement en détention provisoire constituent une étape de plus dans la disgrâce de celle qui avait pourtant réalisé un score record lors de la présidentielle de 2012. Ce scrutin avait fait d’elle la première femme à accéder à la fonction suprême en Corée du Sud. Mme Park est le troisième ancien chef de l’Etat à être arrêté dans une affaire de corruption en Corée du Sud. Les anciens hommes forts Chun Doo-hwan et Roh Tae-woo ont purgé des peines de prison pour ce motif dans les années 1990. Une présidentielle anticipée aura lieu le 9 mai.

Source Le Monde.fr

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