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mercredi 30 novembre 2016

L'ECONOMIE - Mercredi 30 novembre 2016


L'ECONOMIE

Mercredi 30 novembre 2016

OPEP : un accord pour sortir de l’impasse ?

Sigle de l’OPEP à Alger, le 28 septembre 2016.
Sigle de l’OPEP à Alger, le 28 septembre 2016. © RAMZI BOUDINA / REUTERS / REUTERS
Les désaccords persistants entre l’Iran, l’Irak et l’Arabie saoudite sur les modalités d’une limitation de leur production rendent incertain la conclusion d’un accord au sein de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) mercredi à Vienne.
Depuis plusieurs semaines, les tractations vont bon train entre les 14 membres de l’OPEP pour mettre en place des quotas par pays destinés à relancer des prix déprimés par une surabondance d’offre depuis l’été 2014. Mais si un tel accord de limitation de la production est réclamé par les pays les plus dépendants de la manne pétrolière, comme le Nigeria ou le Venezuela, il achoppe sur les fortes rivalités entre l’Iran et l’Arabie saoudite, et la situation précaire de certains producteurs en guerre, à l’image de l’Irak et de la Libye. « Toutes les options sont sur la table et vont être discutées », a néanmoins assuré mardi le ministre de l’énergie des Emirats arabes unis, Suhaïl Al-Mazroui. Comme son homologue iranien, Bijan Namdar Zanganeh, un peu plus tôt, il a expliqué que l’OPEP gardait toujours comme cible la
réduction de production qui avait été décidée à Alger à la fin de septembre.
Les ministres de l’OPEP sont en effet convenus il y a deux mois en Algérie, lors d’une réunion informelle, de ramener leur production entre 32,5 millions et 33 millions de barils par jour (mbj) et de parvenir à un accord avec d’autres grands producteurs, notamment le premier d’entre eux, la Russie, qui s’y est dit favorable sur le principe. Cette dernière, qui a accepté de limiter, mais non de réduire, sa production, a toutefois répété mardi qu’elle ne prévoyait pas de participer à la réunion du cartel mercredi à Vienne, estimant qu’il fallait d’abord que l’OPEP parvienne à un consensus. Quant à l’Arabie saoudite, poids lourd du cartel, elle semblait jusqu’alors juger « impératif » qu’un consensus soit trouvé pour appliquer l’accord d’Alger, elle a porté un coup dur aux discussions ce week-end en avançant qu’une baisse de l’offre n’était pas obligatoire et que les prix du pétrole allaient se stabiliser même sans intervention du cartel. Durcissant encore davantage le ton mardi, les Saoudiens ont déclaré qu’ils étaient prêts à rejeter tout accord si l’Iran et l’Irak, les deux plus importants producteurs du cartel après eux, n’y participaient pas, selon une source proche de Riyad. Les prix du brent et du WTI ont perdu près de 2 dollars mardi en séance pour finir à respectivement 46,38 et 45,23 dollars le baril. Selon Bjarne Schieldrop, analyste chez SEB, les chances d’une réduction de production au sein de l’OPEP sont désormais « vraiment faibles » et le cartel devrait se contenter mercredi de sauver les apparences en renvoyant toute décision à sa prochaine réunion, dans six mois.
Chemises arrachées à Air France : des condamnations. Trois prévenus jugés pour « violences » dans l’affaire des chemises arrachées de responsables d’Air France le 5 octobre 2015 ont été condamnés mercredi à des peines de trois à quatre mois de prison avec sursis. Deux autres poursuivis pour le même chef ont été relaxés par le tribunal correctionnel de Bobigny (Seine-Saint-Denis). Dix autres prévenus poursuivis pour « dégradations » se sont vu infliger de simples amendes de 500 euros chacun.
Croissance américaine plus soutenue que prévu. La croissance économique des Etats-Unis a accéléré plus fort que prévu au 3e trimestre, grâce aux consommateurs, confirmant son rythme le plus haut en deux ans, selon la deuxième estimation du département du commerce publiée mardi. De juillet à septembre, le produit intérieur brut (PIB) américain a crû de 3,2 % contre 1,4 % au 2e trimestre.
Soutien massif à la Tunisie. Plusieurs pays, dont le Qatar, se sont engagés mardi à apporter une aide financière accrue à la Tunisie, lors d’une conférence internationale destinée à redynamiser l’économie du pays, engluée dans la morosité six ans après la révolution. En présence de plus de 2 000 participants d’une cinquantaine de pays, « Tunisia 2020 » met sur la table, durant deux jours, plus de 140 projets d’investissement, publics mais aussi privés, pour un montant évalué à près de 30 milliards d’euros.
Rothschild en forte hausse. Rothschild and Co, la société cotée regroupant les activités du groupe Rothschild, a vu son bénéfice net augmenter de 72 % au premier semestre de son exercice décalé 2016/2017, soutenu par la croissance de ses revenus.
Sanctions efficaces contre Moscou ? La Russie « comprend le langage » des sanctions, a souligné le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, exhortant dans une interview les Européens à maintenir une attitude de fermeté et un « discours d’unité » dans la crise ukrainienne.

Micro-Macro

par Thibaut Soulcié
Dessin de Thibaut Soulcié
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C’est le nombre de postes supprimés à Airbus, annoncé mardi par la direction de l’avionneur européen. « Un certain nombre de transferts géographiques vont être opérés, essentiellement vers Toulouse », a précisé Thierry Baril, le directeur des ressources humaines du groupe, en les chiffrant à 325. Ces transferts se feront principalement des sites de Suresnes (Hauts-de-Seine) et Ottobrunn, près de Munich, à Toulouse.

Dans la presse étrangère

Zimbabwe : la nouvelle monnaie peut-elle survivre ?

Un vendeur ambulant montre les nouveaux billets ou billets d’obligation à Harare, la capitale du Zimbabwe, le 28 novembre 2016.
Un vendeur ambulant montre les nouveaux billets ou billets d’obligation à Harare, la capitale du Zimbabwe, le 28 novembre 2016. © PHILIMON BULAWAYO / REUTERS / REUTERS
Le Zimbabwe a lancé sa propre monnaie pour la première fois depuis que le dollar du pays a été abandonné, il y a sept ans, en raison de l’inflation rampante. Le « billet d’obligation » (ou bond note), selon la dénomination officielle, qui vaut 1 dollar américain – la devise principale du pays depuis 2009 – suscite la crainte d’un retour au maudit dollar local, note BBC News. La quantité de « billets d’obligation » sera limitée pour éviter d’inonder le marché, selon les autorités zimbabwéennes. Initialement, le montant de la nouvelle monnaie mise en circulation est de 10 millions de dollars, en coupures de 2 et 5 dollars.
Les groupes d’entreprises se sont félicités de cette initiative afin de stimuler la croissance économique. Mais les Zimbabwéens sont inquiets et ont fait la queue pendant des heures pour retirer leurs dollars américains sur fond de craintes que les billets obligataires ne puissent pas maintenir leur parité avec le dollar américain. Pour les Zimbabwéens ordinaires, les souvenirs de l’effondrement et de la disparition du dollar zimbabwéen en 2009, et de l’hyperinflation qui a causé sa destruction avec une hausse des prix qui a atteint jusqu’à ... 231 000 000 %, sont encore vivaces.
La nouvelle monnaie est-elle viable ? C’est de confiance qu’une monnaie a besoin, et dans les rues de Harare il semble y en avoir peu. Mais il y avait peu de solutions de rechange pour la banque de réserve du pays – l’économie connaît une pénurie chronique de dollars américains, qui ont été la principale monnaie d’échange au cours des sept dernières années. Il reste que la crainte que les billets d’obligation seront inefficaces est telle que leur introduction a déclenché les plus grandes manifestations contre le gouvernement depuis des années.
« Nous aurons besoin de mobiliser toutes les ressources du pays, comme je l’ai répété durant ma campagne : les hommes, la terre, le soleil et les rivières pour pouvoir mettre à manger dans l’assiette du peuple, pour mettre de l’argent dans sa poche »
Déclaration lundi soir de Jovenel Moïse, annoncé victorieux de la présidentielle en Haïti dès le premier tour. Il veut sortir la population de la pauvreté et de la fatalité de l’exil en relançant l’agriculture du pays, une nouvelle fois mis en difficulté par le passage récent de l’ouragan Matthew.
L'éco & moi
Développement durable. Du rôle-clé des pollinisateurs. La part de la production végétale en France pouvant être attribuée à l’action des insectes pollinisateurs a une valeur allant de 2,3 milliards à 5,3 milliards d’euros par an, selon une première évaluation publiée jeudi par le ministère de l’environnement. L’étude précise que ces montants représentent 5,2 % à 12 % de la valeur totale de la production végétale française. « Ces valeurs montrent la nécessité de l’action politique en faveur de la protection des insectes pollinisateurs », tels que les abeilles et les bourdons, dont les populations sont en déclin, écrit en préambule de l’étude Laurence Monnoyer-Smith, commissaire générale au développement durable. Si le degré de dépendance varie d’une culture à une autre, il existe pour 72 % des espèces cultivées pour l’alimentation humaine en France, d’après cette estimation réalisée dans le cadre de l’Evaluation française des écosystèmes et des services écosystémiques (Efese). Melons, pastèques, kiwis et cucurbitacées (potirons, courges, etc.) sont par exemple à 90 % dépendants de la pollinisation, lorsque pommes, cerises et concombres le sont à 65 %.
Le taux de dépendance tombe à 25 % pour les aubergines, le tournesol ou les fraises et à 5 % pour les oranges et les tomates. Les céréales ne sont pas dépendantes de la pollinisation.
Par conséquence la dépendance aux pollinisateurs varie aussi fortement d’un département à un autre, en fonction de la prédominance de telle ou telle culture.
Etudes & documents
Les maladies chroniques font payer un lourd tribut à l’Europe. Il ressort d’un nouveau rapport conjoint de l’Organisation de la copération et du développement économiques et de la Commission européenne que de meilleures politiques publiques de santé et de prévention et des soins de santé plus efficaces pourraient contribuer à sauver des centaines de milliers de vies et à économiser plusieurs milliards d’euros chaque année en Europe. Selon les estimations présentées dans le Panorama de la santé : Europe 2016, le décès prématuré de 550 000 personnes d’âge actif des suites de maladies chroniques (crises cardiaques, accident vasculaire cérébral, diabète ou cancer) non seulement représente une véritable tragédie humaine, mais coûte 115 milliards d’euros par an aux pays de l’Union européenne, soit 0,8 % du PIB. Si les diagnostics plus précoces et l’amélioration des traitements ont permis d’accroître considérablement le taux de survie des malades concernés, de nombreux pays – parmi lesquels le Royaume-Uni, l’Irlande et, surtout, certains pays d’Europe centrale et orientale – accusent du retard en termes de taux de survie après un cancer. Selon le rapport, des investissements supplémentaires dans la prévention, assortis de mesures visant à faciliter l’accès des personnes handicapées à l’emploi, auraient des effets positifs considérables sur le plan économique et social dans les pays de l’UE. Ils leur permettraient en outre d’atteindre les objectifs ambitieux définis dans le cadre de l’Objectif de développement durable 3 : bonne santé et bien-être.
Huile de palme : des multinationales profitent du travail d’enfants. Des multinationales commercialisent des produits alimentaires et cosmétiques contenant de l’huile de palme dont la production est entachée de multiples infractions, dont l’exploitation d’enfants dans des plantations en Indonésie, affirme Amnesty International dans un rapport publié mercredi. Parmi les abus constatés, des enfants âgés de 8 à 14 ans transportent des sacs pesant de 12 à 25 kilos et travaillent sans équipements de protection dans des plantations où des pesticides toxiques sont utilisés, observe Amnesty. Certains quittent l’école pour toute ou partie de la journée pour aider leurs parents dans les plantations, ajoute l’ONG. Des femmes sont contraintes de travailler pendant de longues heures sous la menace de réduction de salaire, et sont payées moins que le salaire minimum, gagnant seulement 2,50 dollars (2,30 euros) par jour dans les cas extrêmes, selon la même source. « Des sociétés ferment les yeux sur l’exploitation de travailleurs dans leur chaîne de fabrication » et « des grandes marques continuent de profiter de pratiques illicites déplorables », souligne l’ONG dans ce rapport.Source : Amnesty International
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Source Le Monde.fr

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