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vendredi 29 juillet 2016

Najat-Vallaud-Bekacem : C’est une France unie et fidèle à ses valeurs qui vaincra le terrorisme islamiste....

http://www.najat-vallaud-belkacem.com

C’est une France unie et fidèle à ses valeurs qui vaincra le terrorisme islamiste : refusons la division et l’abdication

                     
                            C'est une France unie et fidèle à ses valeurs... par Najat-Belkacem

Des femmes, des hommes, et des enfants ont été sauvagement assassinés.
Ils sont morts le soir de la fête nationale, un 14 juillet.
Ils sont morts sous les coups de la violence et de la haine du terrorisme islamiste.
Et, à travers chacune et chacun d’eux, c’est la France, notre pays, qui est ébranlé, blessé, bouleversé.
Notre colère, notre tristesse, notre révolte ne cessent de grandir.
Au moment où je vous parle, je ressens terriblement ces émotions.
En tant que Ministre, en tant que Française, en tant que citoyenne, en tant que femme, tout simplement. Ces émotions sont légitimes.
Mais elles ne doivent jamais être la source des décisions politiques.
La colère, la rancœur, nous empêchent d’être lucides, efficaces, à la hauteur des enjeux présents.
Or j’entends s’élever, dans un pays en deuil, des paroles, des déclarations, des polémiques qui reviennent chaque fois avec davantage de force, parce qu’elles s’abreuvent de la colère et de la haine.
Par définition, on n’entend pas celles et ceux qui, dans la dignité du silence, sont rassemblés et solidaires. Ils sont pourtant les plus nombreux.
Ce que DAESH recherche, certains, certaines veulent lui offrir : cela s’appelle la discorde, la division, l’opposition entre citoyens.
Et cela s’entretient par des approximations, des manipulations, des mensonges.  Le mensonge est toujours une faute grave.
Dans le contexte actuel, c’est une trahison. C’est ajouter, à la guerre que nous menons, le poison insidieux de la division, qui nous fragilise, au lieu de nous renforcer.
La force de la politique, de la démocratie et de l’état de droit, c’est de nous arracher au cycle des violences et des vengeances.
C’est d’instaurer la justice, l’ordre, et l’union, contre le chaos.
Et pour cela, nous agissons.
Le Président de la République, le Premier Ministre, le Ministre de l’Intérieur et celui de la Défense l’ont rappelé, et je veux le redire.
Il y a les mots, et puis il y a les actes.  Nous avons recréé 9000 emplois de policiers et de gendarmes, dont près de 2000 pour le renseignement intérieur.
Nous avons créé un corps de garde-frontières et de garde-côtes européen.
366 interdictions de sortie du territoire ont été notifiées, 158 interdictions d’accès au territoire ont été prononcées. Contre le discours radical islamiste, 80 mesures d’expulsion ont été prononcées depuis 2012 à l’encontre de prêcheurs de haine djihadistes.
Dix mosquées ou salles de prières radicalisées ont été fermées.
Et nous avons déjoué 16 attentats sur le territoire national.
Lorsque je dis nous, je pense aux Français qui eux aussi agissent, résistent, se battent chaque jour pour que la France reste la France, que la République reste la République, en ne cédant rien de nos valeurs, en ne concédant rien à nos ennemis, en n’abdiquant jamais sur l’essentiel. Le combat que nous menons, c’est celui de la raison et l’esprit critique contre la barbarie et l’obscurantisme.
C’est un combat dans lequel nous pouvons compter, au quotidien, sur les enseignants, sur l’ensemble des personnels de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche, comme sur tous nos concitoyens engagés qui tiennent la République debout.  L’émancipation par la maîtrise de la langue française, par la connaissance, le savoir et la culture, voilà aussi ce dont nous avons besoin aujourd’hui ! C’est un long travail que nous menons pour donner des chances de réussite à chacun et transmettre nos valeurs.
Renforcer l’école c’est renforcer la République.  Renforcer la France, c’est se montrer digne de son héritage.
Celui d’un pays qui n’est pas replié sur lui-même, hors de l’Europe et hors du monde, mais qui a toujours su relever les défis, en restant fidèle à sa tradition d’ouverture.
Celle-ci, loin d’être une faiblesse, a toujours été une force.
Et croyez-moi, je parle en connaissance de cause.
Oui, je suis une enfant de l’immigration.
Oui, je suis une enfant du regroupement familial.
Mais non ! Je ne suis pas une française de papier.
Ministre de la République, qui s’exprime depuis le bureau de Jean Zay, je suis une française, à l’égale de toutes et de tous et je ne suis pas une exception.
Et c’est précisément pour cette raison que je refuse de laisser mon pays vaciller, quand le danger est si grand.  Nous avons besoin de fermeté, mais aussi de fraternité.
Devant un ennemi, se désunir, c’est assurer sa victoire, et garantir notre défaite.
Alors, ne nous trompons ni de colère, ni de combat.
L’histoire nous a légué cette leçon forte : dans l’épreuve, il y a les partisans de la démission, ceux qui cèdent à la tentation de l’abandon de  nos valeurs, ceux qui renoncent à ce génie français capable, par la Laïcité, de rassembler des individus différents dans une destinée commune ; et il y a ceux qui s’engagent concrètement pour une République forte, unie, solidaire, ceux qui préfèrent réunir plutôt que diviser, ceux qui transmettent à nos enfants notre appartenance commune à la nation française.
Face aux tenants de la démission, faisons le choix de la mobilisation républicaine pour l’unité et la fraternité !

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