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jeudi 30 juin 2016

HISTOIRE & MEMOIRE : La bataille de la Somme résumées en 5 étapes clés

HISTOIRE & MEMOIRE

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Cent ans après, retour en images sur la bataille de la Somme, l'autre Verdun [Résumé]

                
Axelle Choffat
C'était il y a 100 ans. De juillet à novembre 1916, la bataille de la Somme, autre Verdun au bilan sanglant, a principalement été menée par les Britanniques. Retour en images et en résumé sur le champ de bataille à l'heure de la commémoration.
[Mis à jour le 30 juin 2016 à 16h17] Des commémorations ont lieu le 30 juin 2016 à Thiepval, dans la Somme. Les pertes humaines que la bataille de la Somme a provoquées il y a cent ans sont comparables à celles de la bataille de Verdun. Elles ont d'ailleurs eu lieu en partie simultanément. Du 1er juillet au 18 novembre 1916, la bataille de la Somme a mobilisé au total 4 millions d'hommes dans le nord de la France : 2,5 millions de Français et Britanniques et 1,5 millions d'Allemands. Pour un résumé mitigé et un bilan effroyable sur le champ de bataille : plus d'un million d'hommes blessés, morts ou disparus ont été recensés. L'effort principal de guerre a été fait par les soldats britanniques pendant que leurs alliés français combattaient en majorité à Verdun. Retour en images sur cette guerre des tranchées aux gains territoriaux médiocres pour des pertes considérables :

La bataille de la Somme résumées en 5 étapes clés

  • 1er juillet 1916 : l'échec britannique
Après une préparation d'artillerie de plusieurs jours en partie contrariée par la météo, les Alliés lancent l'assaut au matin. Lourdement chargés de plus de 30 kilos d'équipement, les Britanniques avancent au pas sur consigne : le commandement anglais a voulu éviter qu'ils se dispersent et pensait les forces allemandes décimées par les bombardements des jours précédents. Les Britanniques seront fauchés en masse par les tirs de mitrailleuse allemands.
  • Juillet-août 1916 : la lente progression
Après les résultats catastrophiques de l'offensive du 1er juillet, le commandement britannique voulait stopper l'attaque sur le front de la Somme, mais le maréchal Joffre, alors commandant en chef des armées françaises, refuse. S'ensuivent deux mois d'attaques et de contre-attaques marquées par de maigres progressions (bois de Longueval pour les Britanniques, plateau de Flaucourt pour les Français) et de lourdes pertes.
  • Le Transfert des forces allemandes
Malgré tout, l'état-major allemand flaire un danger de percement du front sur la Somme. Il prend alors la décision de retirer treize divisions du front de Verdun, ainsi que deux du secteur d'Ypres, dès juillet. De quoi réduire un peu la pression pour les alliés à Verdun. D'autres divisions seront retirées dans les semaines qui suivent. "Ici tout est porté à son point extrême : la haine, la déshumanisation, l'horreur et le sang. (…) Je ne sais plus ce qu'il peut encore advenir de nous" témoigne dans une lettre l'écrivain allemand Paul Zech, envoyé en renfort sur le front de Somme après avoir vécu Verdun.
  • Septembre-octobre 1916 : intensification des offensives alliées
Malgré une pluie incessante et un champ de bataille transformé en bourbier, plusieurs positions allemandes seront prises rapidement. Les Britanniques récupèrent surtout Ginchy, le 9 septembre. L'intervention de leurs premiers chars d'assaut, le 15 septembre, baptisés les "tanks" Mark I, connaîtra un succès mitigé en raison de leur manque d'agilité, mais permet toutefois de prendre plusieurs positions (Courcelette, Martinpuich, bois des Fourcaux...). Quant aux Français, ils enlèvent de nombreuses zones aux allemands et font des milliers de prisonniers.
L'offensive conjointe anglo-française démarre le 25 septembre et dure jusqu'au 28. Elles permettent de récupérer Combles et Thiepval et de consolider les positions alliées, mais le mois d'octobre sera celui de l'essoufflement des forces.
  • Novembre 1916 : contre toute attente, fin de la bataille
Les combats semblent s'enliser en novembre, malgré quelques succès des Alliés. Dans la deuxième quinzaine du mois, la météo se dégrade, faisant subir aux soldats pluie glacée, blizzard et neige : de quoi faire échouer toutes les offensives. C'est, étrangement, ce qui précipitera la fin de la bataille de la Somme puisque le 21 novembre, le général Haig, à la tête de l'armée britannique, décide l'arrêt de l'offensive de ses hommes. Le général Foch, aux commandes de l'armée française présente dans la Somme, fera de même le 11 décembre 1916. Le maréchal Joffre, enfin, chef des armées de l'Hexagone à l'époque, met officiellement fin à l'offensive de la Somme le 18 décembre. Cette guerre d'usure façon Verdun n'aura permis d'atteindre aucun des objectifs principaux de Bapaume et Peronne.

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