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mardi 31 mai 2016

Grèves et protestations contre la loi Travail: le chaos debout

Grèves et protestations contre la loi Travail: le chaos debout

LExpress.fr
31 mai 2016

Le Premier ministre a d'autant plus intérêt à démissionner au nom de la réforme garrottée qu'en restant dans cette posture semi-déterminée il laisse filer Emmanuel Macron sur le chemin de la gauche moderne.
Des avions qui ne décollent pas et des trains qui se font attendre, des raffineries bouchées et des syndicats qui ne le sont pas moins. En ce folklore sempiternel, il ne faut pas voir un épisode social lié à la loi Travail, mais bien un chapitre politique de la guerre des gauches, la réformiste contre la radicale, aussi impopulaires qu'inconciliables en ces temps de hollandisme finissant. Une seule chose les unit: empêcher François Hollande de se représenter. Ceux qui combattent la loi Travail, au Parlement ou dans la rue, veulent dresser son électorat contre le président; ceux qui prônent le passage en force et la réforme en mode CRS veulent dresser le président contre son électorat. 
NOTRE DOSSIER >> Les manifestations contre la loi Travail 
Si le chef de l'Etat ne trouve pas d'issue par le dialogue, il laissera ses dernières forces dans cette bataille, car un président ne peut dévorer ses électeurs comme Cronos ses enfants. Mais s'il s'en sort par une ruse sémantique dans la réécriture de la loi, un troc secret avec la CGT, échangeant le salut de l'article 2 contre un peu de laxisme à la SNCF, ou tout autre compromis sorti de son inépuisable grimoire de sorcellerie politique, le président ne sera pas tiré d'affaire.  

Valls adjudicateur du vide de l'exécutif?

Sauver la loi, c'est aller vers une motion de censure signée par des députés socialistes: la droite ne la votera pas, mais le hollandisme consensuel, en vigueur depuis 1997, en succombera. Sacrifier la loi, c'est s'exposer à une démission de Manuel Valls, libre alors de ses appétits comme un fauve échappé du cirque. Exigée soudain par la droite et la gauche du Parti socialiste, la primaire serait comme un étau refermé sur la coquille de noix élyséenne... 
Ce scénario mérite d'être lu de près par le Premier ministre. S'il reste à Matignon, Manuel Valls sera comptable des reculs face à la rue, complice des subterfuges qui vont grever l'ultime budget du quinquennat, adjudicateur du vide de l'exécutif dans les six dernie...Lire la suite sur L'Express.fr

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