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vendredi 29 avril 2016

L'ECONOMIE - vendredi 29 avril 2016


L'ECONOMIE

Croissance française : mieux que prévu

Le port de commerce du Havre en plein activité.
Le port de commerce du Havre en plein activité. CHARLY TRIBALLEAU / AFP
Au premier trimestre 2016, le PIB en volume augmente de 0,5 %, après + 0,3 % au quatrième trimestre 2015, précise l’Insee dans un communiqué. Les dépenses de consommation des ménages se redressent fortement (+ 1,2 %). Moteur traditionnel de la croissance en France, elles avaient reculé de 0,1 % lors des trois derniers mois de 2015, marqués par les attentats de Paris. Sur l’ensemble du premier trimestre 2015, la production totale de biens et de services a continué de progresser à un rythme soutenu (+ 0,6 %, comme lors des trois derniers mois de 2015), selon l’Insee. La production manufacturière ralentit (+ 0,3 % après + 0,9 %), dans presque toutes ses branches. A l’inverse, la production accélère dans l’énergie (+ 1,1 % après + 0,2 %) et les services marchands (+ 0,9 % après + 0,6 %). Dans la construction, la production est quasi stable (– 0,1 % après + 0,2 %). Les investissements des entreprises ont pour leur part légèrement accéléré, à + 0,9 % après + 0,7 % au quatrième trimestre 2015, ajoute l’Insee, qui fait toutefois état d’un léger repli des exportations (– 0,2 % après + 1,0 %). In fine, le commerce extérieur pèse de nouveau sur la croissance du PIB : –0,2 point après – 0,4 point. Dans ses dernières prévisions, publiées au mois de mars, l’Institut national de la statistique avait parié sur une croissance de 0,4 % au premier trimestre. Un chiffre sur lequel s’étaient ensuite alignés la Banque de France et les économistes interrogés par le fournisseur de données financières Factset.
Ce chiffre encourageant fait écho à plusieurs bonnes nouvelles annoncées cette semaine, notamment sur le front du chômage, qui a reculé de 1,7 % en mars, et dans le secteur du bâtiment, avec des mises en chantier de logements neufs en hausse de 3 % sur un an lors des trois premiers mois de l’année. Le gouvernement table sur une croissance de 1,5 % du PIB cette année. Un chiffre plus optimiste que celui de la Commission européenne, qui parie, elle, sur une hausse de l’activité de 1,3 % seulement, et que celui du FMI, qui a abaissé à la mi-avril sa prévision à 1,1 %, en raison du ralentissement de l’économie mondiale. Selon Bercy,« l’acquis de croissance » pour 2016, autrement dit ce que serait la progression du PIB en cas de croissance nulle sur le reste de l’année, est déjà de 1 % à l’issue du 1er trimestre, « ce qui signifie qu’avec moins de 0,4 % de croissance chaque trimestre, l’objectif de 1,5 % sur l’année sera atteint ». Le ministre des finances, Michel Sapin, a assuré vendredi que l’action du gouvernement « portait ses fruits » et s’est engagé à la poursuivre. « C’est une croissance solide qui est enclenchée ».
Amazon dopé par le cloud. Le géant américain de la distribution en ligne Amazon continue de profiter de son pari sur le cloud, les services en ligne à destination des entreprises, qui ont à nouveau dopé sa croissance et sa rentabilité au premier trimestre. Ses résultats trimestriels sont bien meilleurs que prévu : le bénéfice net atteint 513 millions de dollars, contre une perte de 57 millions un an plus tôt, et le chiffre d’affaires a progressé pour sa part de 28 % à 29,1 milliards de dollars, soit plus d’un milliard de mieux qu’attendu. La filiale de cloud AWS est le principal moteur de la croissance et de l’amélioration des marges : ses revenus ont décollé de 64 % à 2,6 milliards de dollars, et son bénéfice d’exploitation a même triplé à 604 millions. Elle propose à d’autres entreprises de louer de l’espace ou de faire tourner des applications dans ses centres de données.
DreamWorks Animation racheté. Le câblo-opérateur américain Comcast a annoncé le rachat des studios de cinéma DreamWorks Animation, qui ont notamment créé « Shrek » et « Kung Fu Panda », par le biais de sa filiale NBCUniversal pour près de 4 milliards de dollars.
Baidu démarre bien l’année. Le groupe Internet chinois Baidu, souvent présenté comme l’équivalent local de Google, a dépassé les attentes au premier trimestre malgré des bénéfices en baisse. Sur les trois premiers mois de l’année, le chiffre d’affaires a progressé de 24,3 % à 15,8 milliards de yuans (2,5 milliards de dollars), avec 60 % de ce montant provenant du mobile. Baidu revendiquait 663 millions d’utilisateurs actifs pour son moteur de recherche mobile en mars (+ 6 millions comparé à décembre) et 321 millions pour son service de cartographie mobile (+ 19 millions). Son système de paiement électronique Baidu Wallet comptait, pour sa part, 65 millions de comptes activés.
Zone euro : chômage en recul. Le chômage a reculé en mars dans la zone euro à 10,2 %, contre 10,4 % en février (chiffre révisé), a annoncé vendredi l’Office européen de statistiques Eurostat. Ce chiffre est meilleur que le consensus des analystes interrogés par le fournisseur de services financiers Factset, qui tablaient sur 10,3 % pour mars. Il s’agit du taux le plus faible enregistré dans la zone euro depuis août 2011, souligne l’Office.

Micro-Macro

par Thibaut Soulcié
Dessin de Thibaut Soulcié
6 000
Thales a annoncé hier l’embauche de 6 000 personnes cette année, dont entre 2 000 et 2 500 en France, en particulier des ingénieurs dans la recherche, le développement et la cybersécurité.

Dans la presse étrangère

Privatisations ivoiriennes

La Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM), à Abidjan, le 4 février 2016.
La Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM), à Abidjan, le 4 février 2016.ISSOUF SANOGO / AFP
Le gouvernement ivoirien a approuvé mercredi 27 avril un nouveau round de vente des participations de l’Etat, rapporte Jeune Afrique« La cession des participations détenues par l’Etat dans ces différentes sociétés intervient dans le cadre du programme de privatisation engagé par le gouvernement », expliquait mercredi le communiqué du conseil des ministres. Le conseil des ministres du 27 avril a adopté un décret autorisant la cession de la moitié de la participation de l’Etat (soit 5 %) dans le capital de la Société ivoirienne de banque (SIB). Le gouvernement ivoirien a également autorisé « la cession de la totalité de la participation de 15 % détenue par l’Etat de Côte d’Ivoire au capital du holding IPS WA [Industrial Promotion Services West Africa] ». L’Etat ivoirien est entré en 1988 au capital de cette société d’investissement, présente dans l’emballage, l’agro-industrie, les infrastructures et le commerce. Annoncé en 2012, ce processus de privatisation a pris un long retard, restant bloqué près de deux ans. Il a toutefois enregistré une très nette accélération depuis 2014. Vingt ans après les grandes privatisations de 1990-1994, Alassane Ouattara lance donc de nouvelles cessions d’actifs de l’Etat. Ses opposants dénoncent aujourd’hui encore le bradage de fleurons nationaux pourtant largement déficitaires. On note des grincements de dents compte tenu des nombreux dommages engendrés par ces pratiques peu catholiques. Mais faut-il privatiser pour privatiser ? Alassane Ouattara a mis en avant le fait que ces structures restent exposées à « des risques de cessation d’exploitation », puisque leurs « fonds propres » sont « négatifs ». C’est très souvent sur la base d’analyses peu crédibles que ces entités publiques tombent dans l’escarcelle du secteur privé. Il est désormais de notoriété publique que ce sont les pontes du pouvoir ou leurs proches qui rachètent ces firmes que l’Etat brade, faisant fi des appels d’offres. C’est cela le drame, s’inquiète Afrique sur 7.
« Ceux qui essaient d’instrumentaliser ce contexte à des fins politiques en proposant qu’on interdise tout sont à la fois ignorants du droit et ignorants de ce qu’est l’état d’urgence et ignorant de ce qu’est la République et des principes de liberté qui la guident. (...) Ils sont eux aussi dans l’outrance »
Le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, a fustigé« l’outrance » de « ceux qui essaient d’instrumentaliser »à leur avantage les violences commises en marge des manifestations contre la loi travail ou de Nuit debout, jeudi soir, après avoir rendu visite à l’hôpital à un policier grièvement blessé.
L'éco & moi
Mon argent. L’assurance-vie en rythme de croisière. La collecte nette de l’assurance-vie a, au mois de mars, atteint 2,2 milliards d’euros en phase avec les résultats des mois précédents et des deux dernières années, selon le Cercle de l’épargne. Le mois de mars a été sans surprise avec une collecte brute de 12,4 milliards d’euros. L’encours se rapproche des 1 600 milliards d’euros (1 588,6 milliards d’euros). L’assurance-vie semble avoir pris un rythme de croisière avec une collecte nette mensuelle tournant autour de 2 milliards d’euros. Les Français maintiennent leur confiance au premier produit d’épargne. Certes, le niveau de la collecte reste très nettement inférieur à celui d’avant-crise. L’augmentation des flux financiers des ménages n’a pas conduit, ces derniers mois, à une progression de la collecte de l’assurance-vie. Les Français ont accru leur effort d’épargne en ne dépensant pas tous les gains générés par la baisse des cours du pétrole. Mais, ils ont préféré maintenir un fort volume de liquidités sur leurs dépôts à vue (comptes courants). Ce comportement traduit tout à la fois une prudence face à la situation économique et financière et un certain désenchantement vis-à-vis des placements de taux.
Etudes & documents
Déclin du secteur manufacturier. Le poids de l’industrie manufacturière dans l’économie française a été réduit de moitié entre 1970 et 2014 en dépit d’une forte augmentation de sa valeur ajoutée sur la période, selon une étude rendue publique mardi par l’Insee. Sur cette période, la valeur ajoutée de l’industrie manufacturière a été multipliée par 8,6 pour s’élever à 213,8 milliards d’euros en 2014, observe l’institut. Mais comme l’ensemble de l’économie a connu une croissance plus rapide durant ce laps de temps (avec une multiplication par 17,2), le poids du secteur manufacturier dans l’économie a décliné, passant de 22,3 % en 1970 à 11,2 % en 2014. Parallèlement, la part de l’économie liée aux services principalement marchands hors commerce a fortement progressé, passant de 31,7 % en 1970 à 45,4 % en 2014 et celle du commerce à légèrement décru, passant de 12,5 % à 10,3 %.
L’appétit des jeunes Chinois pour le mode vie occidental les rend obèses.Marginale il y a trente ans, l’obésité a explosé chez les enfants et adolescents des provinces rurales chinoises qui ont de plus en plus d’appétit pour la « junk food »occidentale au détriment de leur alimentation traditionnelle, selon une étude publiée mercredi. Moins de 1 % d’enfants et adolescents chinois étaient obèses en 1985 (0,03 % de garçons, 0,12 % de filles) contre environ 17 % de garçons et 9 % de filles en 2014, selon des travaux menées sur 27 840 jeunes de la province de Shandong (est de la Chine) entre 1985 et 2014. « La Chine paie le prix de l’adoption d’un mode de vie occidental », commente l’European Journal of Preventive Cardiology qui a publié cette étude.
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Sources : Le monde.fr

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