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lundi 30 novembre 2015

Ce que craignent les antinucléaires de ce vaste show qu'organise l'Etat français qui s’appelle la COP21

Ce que craignent les antinucléaires de ce vaste show qu'organise l'Etat français qui s’appelle la COP21



Ce que craignent les antinucléaires de ce vaste show qu'organise l'Etat français pendant 12 jours et qui s’appelle la COP21 apparaît déjà dans les médias, la veille même de son démarrage: Au journal de France 2 ce soir, la France est considérée comme l'un des pays les plus vertueuxdans la lutte contre les gaz à effet de serre, grâce à son énergie...nucléaire!
On devine déjà aisément comment la France, qui appelle à des mesures contraignantes pour diminuer la production des gaz à effet de serre, va les éviter pour elle-même en brandissant sa célèbre et radieuse énergie propre, qu'elle entend continuer à développer...
Comment peut-il en être autrement puisque le lobby nucléaire, via son fleuron EDF, est l'un des grands mécènes de la COP21 (il y a peu, AREVA aurait été aussi de la fête, mais difficile d'être mécène quand on est endetté!...)?! Il est vrai qu'en jouant Mr Propre avec le nucléaire, EDF tente de faire oublier qu'elle est l'une des entreprises multinationales les plus productives de gaz à effet de serre par les très nombreuses centrales à charbon qu'elle fait fonctionner à travers le monde (mais pas en France) pour produire de l'électricité.

Il est temps de dire et redire haut et fort que:
- L'énergie nucléaire, qui ne sert qu'à produire de l'électricité pour le civil, et à menacer l'humanité d'un anéantissement total au plan militaire, est une énergie extrêmement polluante et dangereuse. Qui peut oublier Hiroshima, Nagasaki, Tchernobyl, Fukushima? Qui peut oublier les déchets radioactifs, dont on ne sait que faire, laissées  en héritage pour des millénaires aux générations futures? Qui peut oublier les milliers d'essais nucléaires à travers le monde, qui ont rendu notre planète de plus en pus radioactive. D'après le CERI (Comité Européen sur le Risque de l'Irradiation), le nucléaire, c'est 61 millions de morts et 123 millions de morts de 1945 à 2002. Il ne faut pas que l'urgence climatique nous fasse oublier l'urgence de sortir du nucléaire. Il ne faut pas proposer la peste pour combattre le choléra.
- L'énergie nucléaire ne représente qu'une infime partie de la production mondiale d'énergie (2%), en constante diminution depuis 2001. Elle n'est donc pas objectivement une solution à l'effet de serre alors qu'elle constitue un danger majeur pour l'humanité. 

Les mesures contraignantes de la COP21, si elle arrive à en prendre, devraient viser à éliminer toutes les énergies mortifères pour la planète. Malheureusement, on voit que le nucléaire n'en fait toujours pas partie dans les discours politiques et médiatiques dominants, très liés en France au lobby de l'atome.

Voici un document de Stéphane Lhomme, à lire et diffuser sans modération, pour nous aider à ne pas nous laisser embobiner par les conclusions lénifiantes et satisfaites qui risquent de sortir de la COP 21  dans quelques jours.

Cordialement,
Alain Dalibard
Csdn79


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Sujet :[RESEAU SDN] Cop21 : un document démontre l'incapacité du nucléaire à réduire les émissions de co2
Date :Sun, 29 Nov 2015 14:17:17 +0100
De :Stéphane Lhomme  





Observatoire du nucléaire - www.observatoire-du-nucleaire.org
Communiqué du dimanche 29 novembre 2015

Cop21 : un document démontre l'incapacité
du nucléaire à réduire les émissions de co2


L'Observatoire du nucléaire publie ce jour en direction du grand public un document pédagogique (cf en fichier lié et ci-dessous), basé principalement sur les données officielles issues de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), qui démontre l'incapacité de l'énergie nucléaire à participer à la réduction des émissions de co2.

Ce document montre que la part du nucléaire dans la production mondiale d'électricité est en chute rapide, passée de 17,1% en 2001 à 10,6% en 2013, probablement moins de 10% à ce jour, et que ce véritable effondrement va continuer de façon irréversible dans les années à venir.

L'Observatoire du nucléaire montre d'ailleurs que les projets de nouveaux réacteurs nucléaires, 65 en chantier à ce jour, sont marginaux par rapport aux investissements dans les énergies renouvelables qui, selon l'AIE, vont représenter d'ici 2020 l'équivalent de 700 réacteurs nucléaires.

En Chine, pays présenté abusivement comme l' "eldorado du nucléaire", l'atome ne produit que 2,39% de l'électricité du pays et là aussi, malgré quelques dizaines de nouveaux réacteurs annoncés, les investissements dans les énergies renouvelables vont être des dizaines de fois plus importants.

Qui plus est, la majorité des annonces de projets nucléaires, faites en général avec tambours et trompettes, se soldent généralement par de discrètes annulations et ne voient jamais le jour. L'exemple le plus récent est celui de la Turquie dont les projets nucléaires devaient être mis en oeuvre par la Russie et la France, et dont il est évident qu'ils ne seront pas réalisés.

Pour sa part, le projet de deux réacteurs EPR en Grande-Bretagne a lui aussi toutes les chances d'être annulé, son financement, basé sur de lourdes subventions publiques sur 35 ans, étant néanmoins incomplet et, de toute façon, contesté en justice européenne par au moins deux pays (Autriche et Luxembourg) et des sociétés d'énergies renouvelables.

Par ailleurs, le processus irréversible de fermeture des réacteurs nucléaires anciens est entamé : 5 réacteurs ont été fermés ces derniers mois aux USA, deux autres vont l'être sous peu, et des dizaines d'autres vont suivre. Le même phénomène se produit en Europe avec, outre la sortie rapide du nucléaire décidée par l'Allemagne, l'annonce récente par la Suède de la fermeture anticipée de deux réacteurs.

Il est notable que la plupart de ces fermetures sont décidées pour des raisons de non-rentabilité. L'industrie nucléaire a toujours prétendu que les réacteurs anciens, une fois amortis, seraient extrêmement profitables, or la réalité se révèle exactement inverse. Plus de la moitié du parc nucléaire mondial a dépassé les 30 ans d'âge : c'est une raison supplémentaire qui fait que la part du nucléaire dans l'énergie mondiale, déjà marginale, va continuer à se réduire.

De fait, contrairement à ce que les industriels vont essayer de faire croire à l'occasion de la Cop21, l'énergie nucléaire se révèle totalement incapable de participer à la réduction des émissions de co2, et apparaît finalement pour ce qu'elle est : une énergie terriblement chère et dangereuse, causant des catastrophes comme celle de Fukushima, et laissant à nos enfants des factures gigantesques, des centrales à démanteler et des déchets radioactifs pour lesquels n'existe aucune solution.

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