Translate

samedi 29 novembre 2014

Hollande salue les transitions de Tunisie et du Burkina Faso

Hollande salue les transitions de Tunisie et du Burkina Faso





par Elizabeth Pineau
DAKAR (Reuters) - François Hollande a salué samedi au Sommet de la francophonie de Dakar les transitions politiques pacifiques en cours en Tunisie et au Burkina Faso, mettant en garde les dirigeants africains tentés de se maintenir illégalement à la tête de leur pays.
Dans son discours d'ouverture du XVe sommet de l'OIF, le président français a aussi appelé à accompagner l'essor économique africain et à lutter "encore et toujours" contre le terrorisme sur un continent où Paris intervient militairement.
En installant un gouvernement de transition après le départ de Blaise Compaoré le 31 octobre, le peuple burkinabé a fait une "belle démonstration", a-t-il dit, invitant à "faire en sorte que la réconciliation vienne et qu'on évite tout règlement de compte inutile".
Cet exemple "doit faire réfléchir ceux qui voudraient se maintenir à la tête de leur pays en violant l'ordre constitutionnel, car ce sont les peuples qui décident (...) qui est légitime et qui ne l'est pas", a ajouté François Hollande, qui devait ensuite s'entretenir avec le président de transition burkinabé, Michel Kafando.
Son message sonnait comme un avertissement à plusieurs dirigeants assis devant lui dans le Centre de conférence Abdou Diouf de Dakar, tels le Congolais Denis Sassou N'Guesso ou le président de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila, soupçonnés de vouloir changer la loi fondamentale dans leurs pays respectifs.
ÉLECTIONS LIBRES
François Hollande a aussi cité en exemple la Tunisie, dont le second tour de l'élection présidentielle aura lieu en décembre. Une "belle illustration" de la "réussite d'un pays du printemps arabe", a dit le chef de l'Etat.
Forte de 77 membres répartis sur les cinq continents, "la francophonie est soucieuse des règles en démocratie, de la liberté du vote, du respect des lois constitutionnelles et de l'aspiration de tous les peuples à des élections libres", a-t-il encore souligné.
Avant lui, le président sénégalais Macky Sall avait également rappelé l'"attention commune" des francophones "à la liberté, à la démocratie et au respect des droits de l'homme".
De retour de Conakry, où il s'est rendu la veille, François Hollande a invité ne pas relâcher la pression dans la lutte contre le virus Ebola, qui a fait près de 6.000 morts, essentiellement en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone.
"Il y a une vie après Ebola", a-t-il dit, alors que la France contribue à hauteur de 100 millions d'euros à la lutte contre la pandémie.
François Hollande a aussi eu une pensée pour les victimes d'une attaque de la secte Boko Haram, qui a fait des dizaines de morts vendredi à la sortie d'une mosquée au Nigeria.
"Nous devons ensemble, encore et toujours, lutter contre le terrorisme", a dit celui qui a engagé l'armée française au Mali et en République centrafricaine, notamment.
Son message avait aussi une portée économique dans un continent dont la croissance frôle en moyenne les 5% et où vivent la plupart des locuteurs francophones, dont le nombre pourrait passer, selon certaines projections, de 274 millions aujourd'hui à 750 millions d'ici 2050.
François Hollande a ainsi appelé à profiter de la vigueur du continent africain tout en assurant que la France, ancienne puissance coloniale, ne demandait "aucun privilège en Afrique".
A un an du sommet sur le climat de Paris de décembre 2015, il a enfin convié la famille francophone à oeuvrer en faveur d'un accord universel permettant de contenir le réchauffement planétaire, qui perturbe déjà nombre de régions africaines.

(Edité par Gregory Blachier)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire