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mercredi 30 juillet 2014

Manifestation pro-Gaza interdite à Paris: Alain Pojolat, l'un des organisateurs du NPA, convoqué devant la justice

Le Huffington Post


Manifestation pro-Gaza interdite à Paris: Alain Pojolat, l'un des organisateurs du NPA, convoqué devant la justice


MANIFESTATION BARBES
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JUSTICE - Il avait appelé, aux côtés d'autres collectifs, à manifester le 19 juillet et le 26 juillet à Paris pour soutenir les Palestiniens, en dépit de l'interdiction décidée par les autorités. L'un des organisateurs de la manifestation pro-palestinienne qui avait dégénéré dans le quartier de Barbès, Alain Pojolat, membre du NPA (Nouveau parti anticapitaliste), est convoqué le 22 octobre prochain devant la justice, selon des sources concordantes citées par l'AFP.
Le militant a reçu sa convocation après avoir été entendu mardi matin par la police. "Il est reproché à M. Pojolat d'avoir, malgré l'interdiction, continué à appeler à manifester", a précisé une source proche de l'enquête, assurant qu'il avait reconnu les faits devant les enquêteurs. Quarante-quatre personnes avaient été interpellées et 17 policiers et gendarmes avaient été blessés dans le quartier Barbès. À ce jour, huit ont été condamnées à des peines de prison avec sursis, dont le parquet a fait appel.
"Ce matin, notre camarade Alain Pojolat, qui avait déposé au nom de l’ensemble des organisateurs, dont le NPA, la déclaration en préfecture des manifestations qui ont ensuite étaient interdites, a été inculpé et comparaîtra devant le Tribunal de Grande Instance de Paris", écrit le NPA dans un communiqué.
"Le NPA revendique fièrement sa participation à ces deux manifestations du 19 et 26 juillet qui ont regroupé des milliers de personnes ​malgré leur interdiction​ (...). Le NPA appelle l’ensemble des forces démocratiques (...) à réagir contre cette tentative d’intimidation", poursuit le parti politique, appelant à une nouvelle manifestation le 2 août à Paris.
Regardez les images des affrontements du 19 juillet :
(suite de l'article sous le diaporama)
Manifestation pro-Gaza à Paris
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L'avocat d'Alain Pojolat, Me Jean-Louis Chalanset, a précisé que son client était poursuivi pour les deux manifestations, du 19 et du 26 juillet. Des poursuites qu'il a jugées "très surprenantes sur le plan juridique, nettement moins sur le plan politique". Le parquet de Paris avait rappelé que le fait d'organiser un rassemblement interdit était passible de six mois de prison et 7.500 euros d'amende.
Alain Pojolat sera considéré comme un récidiviste en la matière, ayant été récemment condamné à une amende avec sursis pour avoir organisé une autre manifestation non autorisée, celle-là pour réclamer la libération du militant libanais Georges Ibrahim Abdallah. Condamné à perpétuité pour complicité dans l'assassinat de deux diplomates, Abdallah est considéré comme un prisonnier politique par les activistes propalestiniens, comme un terroriste par ses détracteurs.
De la prison ferme pour des interpellés
Par ailleurs, trois personnes interpellées lors des violences en marge d'une autre manifestation pro-palestinienne interdite -celle du samedi 26 juillet à Paris- ont été condamnées lundi soir à deux mois de prison ferme. Les premières condamnations après ces incidents.
Le tribunal correctionnel de Paris a condamné en comparution immédiate trois hommes à quatre mois de prison, dont deux avec sursis, et ordonné contre deux d'entre eux, âgés de 42 et 25 ans, un mandat de dépôt, c'est à dire l'incarcération immédiate. Le troisième, âgé de 18 ans, a été laissé en liberté.
Au total, 65 personnes avaient été interpellées, dont 41 placées en garde à vue. La majorité avait été libérée sans suite judiciaire. Quatre autres personnes seront jugés mardi après-midi en comparution immédiate à Paris pour cette même manifestation, selon une source judiciaire. Deux autres seront convoqués ultérieurement, et six autres seront jugées en correctionnelle.

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