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mardi 29 avril 2014

A Grenoble (Isère) comme à Aix-les-Bains (Savoie), les salariés d'Alstom entre doutes et inquiétudes

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A Grenoble (Isère) comme à Aix-les-Bains (Savoie), les salariés d'Alstom entre doutes et inquiétudes

Le groupe français a deux usines dans les Alpes. L'une à Grenoble emploie 750 personnes dans le domaine de l'hydroélectricité. L'autre à Aix-les-Bains fait travailler près de 1000 salariés, spécialisés dans les postes électriques. Autant dire que, sur place, l'inquiétude se fait sentir.
  • France 3 Alpes
  • Publié le 29/04/2014 | 12:32, mis à jour le 29/04/2014 | 12:32
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Un chiffre. Un seul chiffre permet de prendre la mesure du "dossier Alstom" dans les Alpes. Le géant français emploie en effet dans notre région près de 1750 personnes réparties sur deux usines : l'une à Grenoble (Isère) et l'autre à Aix-les-Bains (Savoie). Les deux sites sont directement rattachés à la branche "énergies" du groupe, celle qui pourrait être vendue soit à l'Allemand Siemens ou à l'Américain General Electric.

L'un des plus gros employeurs de Savoie

L'entité savoyarde est d'ailleurs l'un des plus gros employeurs privés de Savoie et le plus important de la ville d'Aix-les-Bains. C'est dire si l'inquiétude commence à se faire sentir sur place, où l'usine Alstom est un fleuron historique puisqu'implantée depuis plus de 50 ans. Le site savoyard est spécialisé dans la fabrication de postes électriques destinés à la protection des grands réseaux de transports pour les lignes à très haute tension. Une spécialité que développe justement le groupe Siemens. Un rachat par l'Allemand poserait donc les salariés d'Aix-les-Bains en concurrence directe avec le groupe Allemand. D'où des craintes certaines pour la viabilité à long terme de leur usine.

Un chiffre. Un seul chiffre permet de prendre la mesure du "dossier Alstom" dans les Alpes. Le géant français emploie en effet dans notre région près de 1750 personnes réparties sur deux usines : l'une à Grenoble (Isère) et l'autre à Aix-les-Bains (Savoie). Les deux sites sont directement rattachés à la branche "énergies" du groupe, celle qui pourrait être vendue soit à l'Allemand Siemens ou à l'Américain General Electric.

L'un des plus gros employeurs de Savoie

L'entité savoyarde est d'ailleurs l'un des plus gros employeurs privés de Savoie et le plus important de la ville d'Aix-les-Bains. C'est dire si l'inquiétude commence à se faire sentir sur place, où l'usine Alstom est un fleuron historique puisqu'implantée depuis plus de 50 ans. Le site savoyard est spécialisé dans la fabrication de postes électriques destinés à la protection des grands réseaux de transports pour les lignes à très haute tension. Une spécialité que développe justement le groupe Siemens. Un rachat par l'Allemand poserait donc les salariés d'Aix-les-Bains en concurrence directe avec le groupe Allemand. D'où des craintes certaines pour la viabilité à long terme de leur usine.
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Alstom dans les ALpes

Siemens prévoit des suppressions de postes en Allemagne

Une inquiétude renforcée par les récentes déclarations de plusieurs responsables de Siemens reprises par le magazine Manager Magazin Online. Selon eux, le conglomérat devrait annoncer, le 7 mai prochain en Allemagne, un vaste plan de restructuration qui pourrait entraîner la suppression de 5000 à 10 000 emplois. Pour l'heure, Siemens se refuse à tout commentaire et s'en tient aux engagements pris auprès du gouvernement français et du président de la République : s'il venait à racheter la branche "énergies" d'Alstom, le groupe ne toucherait pas à l'emploi en France pendant trois ans.

En Savoie, syndicalistes et salariés préféreraient donc voir leur site repris par General Electric. L'Americain, déjà très implanté en France, présente l'avantage de ne pas avoir d'activités en concurrence frontale avec Alstom sur le marché européen.

Grenoble, un site leader mondial

Concernant le site de Grenoble, la situation est en revanche bien différente. D'abord parce que le site permet à Alstom d'être leader mondial dans le domaine de l'hydroélectricité. Déjà menacée il y a dix, lors du précédent plan de sauvetage d'Alstom, l'usine iséroise avait été sauvée avec un certain succès grâce au développement des énergies renouvelables. Ainsi,  "Alstom Renewable Power" dispose à Grenoble d’un centre de recherche mondial en hydroélecricité, équipé de 6 bancs d’essais de turbine. Le siège mondial de la division hydroélectricité du groupe est d'ailleurs installé dans la capitale des Alpes. L'an dernier, Geneviève Fioraso, ministe de la Recherche, et Delphine Batho, alors ministre de l'Environnement et du Développement durable, étaient d'ailleurs venues inaugurer "cette réussite unique en son genre".

Un savoir-faire et une position dominante qui, selon les premiers éléments, permettraient à l'usine de ne pas être directement et sérieusement menacée. Même si, là encore, la volonté affichée de l'Allemand de vouloir "développer des synergies" pourrait entraîner quelques craintes sur l'emploi.

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