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mercredi 30 octobre 2013

Comment éduquer la jeunesse au temps des MOOC ? un article lu sur la toile de l'éducation du Monde.fr

La Toile de l'éducation
Comment éduquer la jeunesse au temps des MOOC ?
Enseignement en ligne. MOOC, CLOM, SPOC… L'enseignement supérieur vit une époque formidable, se réjouit Brigitte Fournier sur son blog. Dans une note publiée récemment, elle détaille les dernières nouveautés en matière d'enseignement en ligne. L'Europe se met enfin aux MOOC, constate-t-elle. Ces "Massive Open Online Course", appelés CLOM par les francophones, sont aussi disponibles sur FutureLearn ou surIversity. Pendant ce temps, les Etats-Unis sont déjà passés aux SPOC, "les cours en ligne soumis à un processus de sélection et destinés  à un nombre restreints de participants".

Litanie. Pendant que le supérieur batifole dans le jardin du Web, le niveau d'éducation continue de baisser. Ou, du moins, il n'est pas brillant, si l'on en croit l'étude de l'OCDE sur les compétences des adultes (PIAAC). Sur son blog , le professeur des écoles Lucien Marboeuf en profite pour remettre les pendules à l'heure. "Oui, écrit-il, le niveau des écoliers français est en baisse depuis une quinzaine d'année. Toutes les études le montrent, et sur le terrain on peut le sentir également. Non, le niveau n'a pas baissé si l'on compare aux générations plus éloignées, si on remonte à plusieurs décennies." Avec humour, il revient également sur la litanie du "niveau baisse", en citant ce texte datant de 1000 avant J.-C. environ, retrouvé sur une poterie d'argile dans les ruines de Babylone : "Cette jeunesse est pourrie depuis le fond du cœur. Les jeunes gens sont malfaisants et paresseux. Ils ne seront jamais comme la jeunesse d'autrefois. Ceux d'aujourd'hui ne seront pas capables de maintenir notre culture."

"Transmission". Alors, que faire ? Comment éduquer la jeunesse ? "Doit-on lui rabattre son caquet ?", demande Mara Goyet, enseignante à Paris, sur son blog. L'enseignante part d'une citation du philosophe Alain Finkielkraut dans son dernier livre, L'Identité malheureuse. Le philosophe y compare l'éducation à "entraînement à la modestie la plus haute, pour ne pas dire à l'humilité". Mara Goyet n'est pas d'accord. "Evidemment, si vous dites à une classe,  'Vous allez lire Rabelais, c'est un grand auteur, après avoir lu le Quart Livre, vous allez comprendre votre néant, mes enfants',  si vous leur lancez un livre à la gueule comme un pavé enrichi à l'humilité, si vous leur présentez Flaubert comme un remède à leur égocentrisme putride,  il y a peu de chance pour que vous ayez du succès !", écrit-elle. Au contraire, elle propose de ruser avec les goûts des élèves, de les faire "vibrer, plutôt que trembler". "L'école, conclut-elle, n'est pas une maison de correction, de mortification mais un lieu de transmission. Et la littérature n'est pas un martinet ni une leçon de morale."
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