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mercredi 25 septembre 2013

« Pas de muselière, et nous en sommes fiers » , le dernier post de Jean-Luc Mélenchon

http://www.jean-luc-melenchon.fr/


25SEPT 13

« Pas de muselière, et nous en sommes fiers »


Petit à petit la réalité de ce qu’est le « nouveau PS », c’est à dire le parti solférinien, se précise sous les yeux de tous… Libéral en économie, sécuritaire-ethniciste en société, aligné sur Berlin et Washington sur la scène européenne et mondiale, autoritaire et brutal dans sa pratique politique. Cette semaine est un festival. Le discours à l’ONU de François Hollande, la présentation du budget, le licenciement de Pascal Durand de la tête d’Europe-Écologie-les-verts, l’inacceptable stigmatisation anti-républicaine des Roms par Valls forment un tout cohérent. La dissidence de Noël Mamère et son vote contre le budget cristallisent le rejet et le dégout que tout cela soulève jusque dans les rangs de la coalition gouvernementale. Il annonce, selon moi, le commencement de l’agonie de l’attelage politique qui soutient le gouvernement.
Dans cette note je parle très rapidement (c’est le nouveau style…) de ces trois sujets. Non sans la jubilation de celui qui a été beaucoup agressé pour avoir dit clair et net, cru et dru, à chaque étape ce qui allait se produire, en nommant les gens par leur nom et adjectifs qualificatifs. Ainsi quand, par exemple, les propos odieux de Valls sur les Roms provoquent enfin une prise de conscience sur ce personnage et la politique qu'il conduit ! A présent il vient de nier un principe républicain fondateur en assignant les individus à leur ethnie et leur ethnie à un invariant. Mettre en cause l’universalité humaine, il fallait oser ! Le pire c’est qu’il ne comprend même pas ce qu’on lui reproche. Qui donc avait écrit, cet été, à propos de ce monsieur ? Où sont passés ceux qui dénonçaient des « invectives » et des «outrances » là où il ne s'agissait que d'une bonne évaluation des faits ? L’agonie de ce gouvernement sera douloureuse socialement, mais aussi moralement.
Budget : on n’a pas battu Sarkozy pour subir ça
Ça va gronder quand les gens vont comprendre de quoi il s’agit. En ce moment ils découvrent, atterrés, leur feuille d’impôt. Le nombre de ceux qui ont des petites et moyennes retraites et qui sont écrasés par ce qu’ils découvrent est considérable. La panique gagne, car beaucoup avaient les narines juste au niveau de la ligne de flottaison, et d’aucuns avaient déjà commencé à couler dans le bain glacé de la vie de pauvre. En janvier va leur être assénée l’augmentation de la TVA. Partout, ce sera la même peur du lendemain, compréhensible et si mauvaise conseillère quand on se trompe sur la destination des coups à rendre. Si Manuel Valls continue de désigner des boucs émissaires comme les Roms pour apaiser la colère des gens simples et la faire se déverser sur plus malheureux qu’eux, le pays partira en vrille. Notons au passage l’extinction de voix de ceux qui ont dénoncé ma façon de parler de ce ministre de l’Intérieur. La chose semble moins les perturber que le mot qui la désigne, apparemment. On voit bien à présent que parler cru et dru, c’est souvent parler plus juste et plus vrai que n’y parviennent ceux qui s’abandonnent à un devoir de grisaille et de bonnes manières, et qui croient annuler avec des euphémismes la violence des faits. Heureusement pour l’honneur de ce gouvernement, il y a eu Montebourg pour décortiquer le sens des propos de Valls et en montrer le fondement dans la pensée d’extrême droite contre-républicaine. Et les « gauches » du PS ? Quoi ? Et Hamon, à part les raviolis à la viande de cheval, quoi d’autre ?  
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