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mercredi 27 février 2013

Chômage : comment une vallée lorraine s'est relevée

                                       Le Nouvel Observateur

Chômage : comment une vallée lorraine s'est relevée

Créé le 26-02-2013 à 15h56 - Mis à jour à 19h38

La fermeture des hauts-fourneaux avait laissé 2.000 sidérurgistes sur le carreau. La vallée de Pompey, près de Nancy, a su faire le deuil de la sidérurgie et se reconvertir.

Dans l'usine Crown Bevcan à Pompey, se fabriquent chaque année plus d'un milliard de canettes en acier. (Fred Margaux/REA pour le
Dans l'usine Crown Bevcan à Pompey, se fabriquent chaque année plus d'un milliard de canettes en acier. (Fred Margaux/REA pour le
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"Ici, nous sommes sur les cendres des hauts-fourneaux, ceux qui ont fourni l'acier pour construire la tour Eiffel !", Franck Muratet, 41 ans, petites lunettes, mince comme un haricot, dirige à Pompey, au nord de Nancy, la société Crown Bevcan France, filiale d'une multinationale américaine. Des bâtiments très design où se fabriquent chaque année plus d'un milliard de canettes en acier pour sodas et bières, à destination de la France, de l'Allemagne, etc.
La moitié de la matière première vient de la coulée d'ArcelorMttal de Dunkerque, l'autre, d'une usine de l'indien Tata aux Pays-Bas. Cet ingénieur lorrain a d'abord parcouru le monde pour réparer des PC. Et puis, quand sa première fille est née, il a voulu rentrer au pays. Dans cette PME de 180 salariés, on travaille en se relayant vingt-quatre heures sur vingt-quatre, sept jours sur sept. "L'avantage, c'est que nous ne pouvons pas nous délocaliser", précise celui qui préside également une association de chefs d'entreprise locaux.

300 entreprises ont vu le jour

La disparition de la sidérurgie ne condamne pas forcément à la mort lente toute une région, comme le montre la vallée de Pompey, en Meurthe-et-Moselle. Il y a un peu moins de trente ans, la fermeture des hauts-fourneaux a laissé 2 000 sidérurgistes sur le carreau. Aujourd'hui, elle ne compte "que" 10,5% de demandeurs d'emploi, contre près de 12% en moyenne en Lorraine.
Ce sont surtout les jeunes qui avaient entre 16 et 17 ans à l'époque qui ont trinqué, explique Catherine Boursier, conseillère régionale socialiste et présidente du Conseil de Pays du Val de Lorraine. Leurs parents ont pu partir à la retraite à 50 ans, avec un joli pécule. Pour la plupart, ils ont pu acheter leur maison. Mais les jeunes ont dérouillé."
Sur le site des hauts-fourneaux et des laminoirs, trois cents entreprises ont pourtant vu le jour dès 1984, au moment de l'hémorragie. Comme Crown Bevcan ou encore Clarion, une fabrique d'autoradios reconvertie aujourd'hui en centre européen de maintenance. Les emplois perdus dans la sidérurgie ont été peu à peu remplacés. Une usine de papier toilette côtoie un centre de purification moléculaire ou une entreprise de fauteuils roulants. Auchan, Leclerc et Conforama se sont installés. Dans la ville, le bâtiment s'en sort. Et dans une Lorraine à l'agonie, Pompey ferait presque figure d'eldorado....
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