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mardi 29 janvier 2013

5 millions de chômeurs, et moi et moi … (CGT)


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 le 25 Janvier 2013

5 millions de chômeurs, et moi et moi … (CGT)


C’est la vingtième augmentation consécutive des chiffres du chômage. Le fléau du chômage s’enkyste dans notre société. Les jeunes et les séniors sont les premiers concernés, surtout le chômage de longue durée s’étend en laissant présager des stigmates indélébiles sur notre corps social. Si l’on ne peut qu’adhérer à l’objectif affiché par président de la République d’inverser la courbe du chômage d’ici à la fin de l’année, malheureusement le scepticisme reste de mise :
- D’abord parce que ce gouvernement n’a pas affiché de rupture avec les politiques d’austérité qui étouffent la croissance en France comme en Europe. L’économiste en chef du FMI, le Français Olivier Blanchard, a d’ailleurs reconnu qu’il avait gravement sous-estimé l’impact récessif des politiques d’austérité sur la croissance. La noble institution estime que l’emploi repart à partir de 1,5 point de croissance, mais la plupart des économistes pronostique une croissance nulle dans notre pays en 2013.
- Sceptique ensuite après la conclusion de l’accord dit de « sécurisation de l’emploi », qui se caractérise en premier lieu par une facilitation des procédures de licenciements. Nous ne croyons pas une seconde au slogan du Medef selon lequel les licenciements d’aujourd’hui feront les emplois de demain et l’expérience plaide malheureusement en notre faveur. Le nombre des ruptures conventionnelles du contrat de travail (quoi de plus facile pour licencier ?) a franchi le cap du million depuis leur création en 2008 et le dispositif est en train de devenir la première cause de licenciement en France.
La boucle est bouclée avec le rapport de la Cour des comptes qui propose de revoir à la baisse l’indemnisation des chômeurs et semble recueillir une oreille attentive du côté du gouvernement. Indécent quand moins de 42 % des demandeurs d’emploi sont indemnisés par l’assurance chômage et que le niveau moyen de l’indemnisation atteint péniblement mille euros. Indécent encore quand le même gouvernement accorde au nom de la compétitivité une ristourne de 20 milliards d’euros par an aux entreprises … sans contrepartie aucune pour l’emploi !
Enfin ce n’est pas en nous faisant croire que quelques centaines de demandeurs d’emploi vont pouvoir bénéficier, à titre tout à fait exceptionnel et dérogatoire, de l’allocation équivalent retraite, que les choses vont réellement changer. Les conditions d’accès sont telles qu’on exclut pratiquement l’ensemble des demandeurs d’emploi concernés.
Tout cela montre bien que pour réellement peser et changer le cours des choses, c’est d’une tout autre stratégie de la politique publique de l’emploi dont nous avons réellement besoin.
La Cgt ne cautionnera pas les mauvais coups portés tant vers les salariés que vers les chômeurs. C’est pourquoi elle organisera, après la distribution d’un 4 pages à 2 millions d’exemplaires sur l’accord du 11 janvier sur la soi-disant sécurisation de l’emploi, une initiative de masse début mars.

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